Justice

Anticor attend la décision du tribunal administratif sur son agrément

La rédaction
5 min

Le tribunal administratif pourrait annuler l’agrément qui permet à l’association d’agir en justice. Les dissidents d’Anticor, qui ont initié cette procédure, lui reprochent un manque d’indépendance et de transparence.

Tribunal administratif Paris
Tribunal administratif de Paris.Stephane ALLAMAN/SIPA

Conflit d’intérêts, manque de transparence des donateurs, instrumentalisation… l’association Anticor fait l’objet d’une procédure devant le tribunal administratif (TA) de Paris, initiée par un adhérent et un ancien vérificateur aux comptes de l’organisation de lutte contre la corruption. Le TA doit se prononcer sur l’agrément délivré par le ministère de la Justice qui permet à Anticor de saisir elle-même les parquets dans des affaires politico-financières ou de suspicion de mise en cause concernant la probité des élus ou de se constituer partie civile dans des procédures initiées par d’autres. Sa décision sera communiquée le 23 juin.

Le renouvellement de l’agrément en avril 2021 par Jean Castex - alors premier ministre - à la place d’Éric Dupond-Moretti, empêché par sa mise en cause judiciaire par Anticor justement, s’était fait après une longue polémique. Des dissidents toujours membres de l’association reprochaient, à travers de nombreux médias, l’instrumentalisation de l’ONG anti-corruption à des fins politiques - à savoir le plus souvent au bénéfice de la gauche - et son manque de transparence. En cause, les dons fléchés, recueillis dans le but de lancer une procédure contre un adversaire identifié, alors qu’une association qui sollicite des subsides doit les utiliser dans le cadre de son fonctionnement général.

La remise en cause de l’agrément annulerait des procédures, selon Anticor

Avant la décision rendue le 23 juin par le tribunal administratif, chaque partie a fait valoir ses arguments. Selon Anticor, la remise en cause de son agrément annulerait les procédures en cours lancé à son initiative : l’affaire Alexis Kohler - le secrétaire général de l’Élysée est soupçonné de conflit d’intérêts avec une société familiale, le croisiériste MSC, dont il fut autrefois l’un des dirigeants - et l’affaire Richard Ferrand - l’ex-président de l’Assemblée nationale est mis en cause dans une affaire relative aux Mutuelles de Bretagne,...

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