Terrorisme

Arras : « Dominique était un fervent défenseur de la laïcité », raconte une proche

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ENTRETIEN EXCLUSIF – Une ancienne collègue de Dominique Bernard, professeur de français assassiné vendredi 13 octobre dans son lycée à Arras par un jeune homme d’origine tchétchène de 20 ans, témoigne.

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Dominique Bernard, professeur de français, assassiné aujourd'hui au lycée Gambetta-Carnot, à Arras.Photo privée.

Près de trois ans après la mort de Samuel Paty, l'Éducation nationale est à nouveau endeuillée. Ce vendredi 13 octobre, un professeur de lettres, Dominique Bernard, 57 ans, a été tué de plusieurs coups de couteau par un individu entré au sein de la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras (Pas-de-Calais). Deux autres membres de l'établissement auraient également été blessés lors de cette attaque. Un professeur serait en urgence relative, et un agent technique se trouverait actuellement en urgence absolue.

Le principal suspect, Mohamed Mogouchkov, serait un ancien élève du lycée, fiché S pour « islamisme radical », selon les informations du Figaro. Âgé de 20 ans, le jeune homme aurait fait l'objet d'un suivi actif de la DGSI. Des témoins l'auraient entendu crier « Allah Akbar » lors de l'attaque. L'assaillant, d'origine tchétchéne, a été interpellé peu après, rapporte le ministère de l’Intérieur. Trois autres personnes, dont son petit frère de 16 ans, ont été placées en garde à vue. Tous les établissements scolaires de la ville ont été confinés. Gérald Darmanin, Gabriel Attal et le président Emmanuel Macron se sont rendus sur place dans la journée.


FACTUEL. Comment avez-vous connu Dominique Bernard ?


Paule ORSONI. Je suis professeure de philosophie, et j’ai rencontré Dominique à la cité scolaire Gambetta d’Arras, il y a une vingtaine d’années. C’est un lycée de centre-ville assez classique, tout du moins du temps où j’y enseignais. Du temps où j’y étais, tout se passait bien. Je suis d’origine corse et j’ai été envoyée par l’Éducation nationale dans le Pas-de-Calais. Nous sommes arrivés à peu près en même temps. Il était professeur de lettres. Nous avons créé ensemble l’université populaire du Nord-Pas-de-Calais à Arras, dans la continuité de l’université populaire de Caen de Michel Onfray. J’ai pris ma retraite il y a une dizaine d’années, mais nous...

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