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Atos, la tache sur le CV de Thierry Breton

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Le commissaire européen au marché intérieur a des ambitions à peine dissimulées. Thierry Breton souhaite prendre la tête de la Commission européenne après les élections au Parlement européen de juin prochain et succéder ainsi à Ursula von der Leyen. Une ambition néanmoins menacée par les difficultés d’Atos, entreprise anciennement phare de l’industrie numérique dont il a été le président pendant dix ans.

Thierry Breton
Thierry Breton à l'Elysée en décembre 2023JEANNE ACCORSINI/SIPA

Thierry Breton est une figure rare au parcours aussi étoffé en dehors qu'au sein des ors des institutions européennes. Peuplée de diplomates et hauts-fonctionnaires, la capitale européenne manque cruellement d’hommes et de femmes avec une telle expérience de terrain. Le commissaire européen peut ainsi se vanter de connaître les règles de Bruxelles et du monde de l'entreprise. Après avoir été ministre de l’Économie sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il a repris les rênes de l’entreprise Atos de 2009 à 2019 et s’y est distingué par des résultats exceptionnels.

Atos était considéré comme le fleuron technologique bleu blanc rouge, maître en supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, en téléphones sécurisés pour les armées françaises, en vente et gestion d'espaces Cloud, en outils d’intelligence artificielle, en solutions de contrôle de dizaines de centrales nucléaires, en gestion du système du compteur Linky... L'entreprise française était une référence informatique et technologique incontournable.

Mais après les dix glorieuses sous la direction de Thierry Breton, le conte de fées prend fin. L’entreprise est en difficulté depuis le départ de l’ancien ministre des Finances et essuie un défilé de nouveaux directeurs. Face à l’inébranlable chute de l’entreprise, beaucoup pointent du doigt les années Thierry Breton.

Un succès placé sous le signe des acquisitions

Vice-président de Bull (1996-1997), président-directeur général de Thomson (1997-2002) puis de France Télécom (2002-2005), Thierry Breton est ensuite nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie au sein du gouvernement Raffarin III de 2005 à 2007. À la sortie de son expérience...

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