Écologie

Comment les Soulèvements de la Terre fédèrent une nouvelle écologie radicale et sociale

7 min

THE CONVERSATION – Le Conseil d'État vient d'annuler la dissolution du collectif écologique des Soulèvements de la Terre qui avait été prononcée le 21 juin 2023 en conseil des ministres, alors que le gouvernement avait dénoncé le « recours à la violence » de certains des membres du groupe.

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Course de caisses à savon sur la nationale lors d'un rassemblement à l'appel des Soulèvements de la Terre contre le projet d'autoroute A69 entre Castres et Toulouse, près de Soual (Tarn).Lionel Bonaventure/AFP

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Même si la juridiction administrative a estimé que le mouvement s'était bien livré à des violences contre des biens, elle a assuré qu'« aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre ». Et de conclure qu'une dissolution ne peut intervenir que « pour éviter des troubles graves à l’ordre public ».

Malgré la première menace de dissolution annoncée en avril 2023 et les attaques récurrentes de la part de ses détracteurs après les manifestations contre les méga-bassines à Sainte-Soline ou encore contre la ligne Lyon-Turin en Maurienne, le mouvement est resté fédérateur et a continué à prendre de l'ampleur.

Dans le contexte de la multiplication des luttes écologiques en Europe et dans le monde, les SdlT incarnent une nouvelle mobilisation des luttes écologistes et anticapitalistes radicales.

De quoi est faite cette « terre qui se soulève » ?

Une histoire en train de se faire

La formation des SdlT en 2021 par des activistes issu·e·s de la Zone-à-Défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes n’est pas anodine. En effet, la ZAD marque un tournant dans l’histoire du mouvement écologiste français. Tout d’abord, parce qu’elle a été victorieuse à Notre-Dame-des-Landes et parce que son existence perdure.

Comme plusieurs personnes en témoignent, la ZAD a été une alliance entre des jeunes militant·e·s écologistes anticapitalistes et des paysan·nes locaux·les pour la défense d’un territoire et pour des formes de vie non marchandes et semi-marchandes. Ces alliances défensives et cette manière particulière de façonner le réel résonnent au sein des SdlT.

Un renouveau des luttes anticapitalistes et écologistes

Les SdlT s’inscrivent dans un renouveau des luttes anticapitalistes et écologistes qui a commencé avec Occupy (2009), Nuit debout (2016) ou encore les gilets jaunes...

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