Laïcité

Didier Lemaire crée l’association Défense des Serviteurs de la République : « Notre modèle républicain est en danger de mort »

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ENTRETIEN - Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie à Trappes, exfiltré de son lycée en 2021 après avoir dénoncé les ravages de l’islamisme dans la ville, lance l’association Défense des Serviteurs de la République. Auprès de Factuel, il dénonce l’impuissance de l’État et explique la raison d’être de cette association.

Marianne
Buste de Marianne dans la mairie de ToulouseSipa

FACTUEL. Pourquoi créer cette association maintenant ?

Didier LEMAIRE. Il nous a fallu du temps pour créer cette association, qui est une reprise de l’association fondée par Georges Bensoussan et Barbare Lefebvre, Voir et Dire ce que l’on Voit. Nous souhaitions réunir au sein de notre « conseil d’experts » des personnalités de différents horizons et dont les qualités sont complémentaires : la sociologue Nathalie Heinich, l’avocate Caroline Valentin, le magistrat honoraire Michel Bouleau, l'essayiste et politologue Céline Pina, André Gerin, député maire honoraire, ancien élu communiste ou encore notre porte-parole, la sénatrice LR du Val d'Oise, Jacqueline Eustache-Brinio. Il s'agit de construire une association trans-partisane qui réponde à la situation de crise profonde l’État avec de lourdes menaces qui pèsent sur ceux qui servent notre République et – plus largement – sur notre démocratie. Nous espérons pouvoir faire renforcer encore cette diversité politique au sein de l’association car notre combat ne relève pas de telle ou telle chapelle politique.

Votre association entend « soutenir et défendre moralement, matériellement et juridiquement les agents de la fonction publique ou assimilés, les élus, lanceurs d’alerte ou simples citoyens dont les libertés, l’autorité ou la sécurité sont menacées ou attaquées ». Est-ce à dire que l’État est incapable de le faire ?

Nous voulons en effet mettre l’État face à ses responsabilités et face à sa démission. L’association entend assurer le rôle que les représentants de l’État devraient assumer et qu’ils n’assument plus, comme on l’a vu depuis l’assassinat de Samuel Paty. L’idée est de créer un une sorte de syndicat de la fonction publique, non pas sur des revendications sectorielles ou économiques, mais sur des revendications d’ordre politique. J’ai moi-même été menacé de mort lorsque j’enseignais la philosophie à Trappes, ce qui m’a obligé à quitter mes fonctions. Et j’ai découvert que d’autres enseignants, qui ont pris contact...

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