Politique

Ex de la Macronie : Richard Ferrand reconverti mais toujours dans l'ombre du Président

6 min

Dans notre série consacrée aux ex figures de la Macronie : Richard Ferrand. L’ancien président de l’Assemblée nationale n’exerce plus de fonction publique mais reste une figure incontournable pour la président de la République, qui lui accorde une oreille attentive. Sa reconversion dans le privé interroge toutefois.

Richard Ferrand
Richard Ferrand aux funérailles de Jean-Pierre ElkabbachJ.E.E/SIPA

Officiellement, il n’a plus de fonction publique. Mais la parole de Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale de 2018 à 2022, résonne encore dans les couloirs de l’Elysée. Tout a été écrit – ou presque – sur l’Aveyronnais, « Marcheur » historique, fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron. L’un des premiers à avoir cru au destin présidentiel du jeune ministre de l’Économie et des Finances. Depuis sa défaite surprise aux élections législatives de juin 2022 dans son fief du centre Finistère, l’ancien socialiste, présenté tour à tour comme le « Baron noir » de la Macronie, le « stratège » ou encore le « conseiller spécial » du Président de la République, s’est reconverti dans le privé.

En août 2022, moins de deux mois après sa défaite au profit d’une candidate socialiste de la Nupes, il dépose les statuts d’une société de « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion », destinée aux particuliers, entreprises, fonds d’investissement et associations. Son nom ? Messidor, en référence au mois des moissons dans le calendrier révolutionnaire. Située dans avenue Victor-Hugo, dans le 16e arrondissement de Paris, la société tient secrète l’identité de ses clients. De quoi alimenter les craintes d’un possible mélange des genres entre public et privé. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ne se saisissant pas des reconversions de députés dans le privé – contrairement à celles des ministres –, le cas de Richard Ferrand n’a pas été étudié. 

« Richard Ferrand n’est pas le premier politique à monnayer à prix d’or son carnet d’adresses », tance Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université de Rennes I. « Il y a clairement un problème de contrôle. Pour prévenir tout risque de conflit d’intérêt, le législateur pourrait prescrire un délai avant une reprise d’activité dans le privé, ou une...

Nos recommandations

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous