Faits divers

Exhumations illégales au cimetière de Pantin : des départs en cascade

5 min

INFO FACTUEL - Le cimetière parisien de Pantin continue d’être dans la tourmente, un peu plus d’un mois après les premières révélations concernant les irrégularités constatées sur le site.

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Cimetière de Pantin, près de Paris.Benjamin Fayet/Factuel

Les révélations des pratiques illicites réalisées au cimetière parisien de Pantin ont-elles fait des dommages collatéraux ? C’est du moins ce que laisse à penser une vague de départs sans précédent sur le site. Le conservateur du plus grand cimetière de France, Wilfrid Blérald – en poste depuis 2004 et âgé d’une petite soixantaine d’années – partira en retraite anticipée le 1er novembre prochain. Il devait théoriquement rester en poste jusqu’en 2027. Le responsable de l’équipe des fossoyeurs du cimetière, accusée d’avoir réalisé des exhumations illégales à la pelleteuse, a annoncé lui aussi son départ en retraite anticipée. Il devrait quitter ses fonctions en septembre prochain.

Au moins deux Agents de Surveillance et de Sécurité (AAS) arrivés récemment sur le site de Pantin ont également demandé à l’administration leur mutation vers d’autres cimetières de la Ville de Paris. L’un de ces agents, que nous avons pu contacter et dont nous préservons l’anonymat, justifie cette demande – à laquelle l’administration a accédé – par la crainte de « pressions » et de « menaces » de la part de la direction du cimetière de Pantin. « M. Blérald m’avait dit que si jamais il devait y avoir des poursuites judiciaires à cause des exhumations sauvages, la responsabilité imputerait aux agents du cimetière et non à la direction », indique à Factuel cet ancien agent du site. « L’ambiance est vraiment délétère », nous confie un autre employé municipal du cimetière.

De son côté, le SUPAP-FSU, syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes qui défend les intérêts des AAS du cimetière de Pantin, accuse directement la hiérarchie du site. « Les fossoyeurs ont réalisé qu’on leur faisait faire des opérations en toute contradiction avec les notes internes de la Ville. Les encadrants intermédiaires du cimetière (Cadres B dits TTPS pour "Techniciens de tranquillité publique et sécurité", NDLR) ne pouvaient pas...

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