Sport

Jeux paralympiques : de la rééducation des blessés de guerre à la célébration de la diversité

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Pour la première fois, les Jeux olympiques et paralympiques ont un seul et unique logo. Toutefois, si, selon les dernières informations sur le sujet, chaque événement devrait avoir sa cérémonie d’ouverture et de clôture, le paralympisme et l’olympisme semblent plus étroitement associés que jamais.

En 1962, la délégation française s’apprête à défiler lors de l’ouverture des Jeux de Stoke Mandeville
En 1962, la délégation française s’apprête à défiler lors de l’ouverture des Jeux de Stoke Mandeville. Fédération française handisport

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


Pourtant cela était loin d’être évident. L’histoire des Jeux paralympiques est complexe, posant la question de la définition du handicap. À partir de Jeux sportifs uniquement organisés pour des personnes blessées de la colonne vertébrale en fauteuil roulant (créés en 1948), ils concernent peu à peu, à partir des années 1970, des personnes ayant d’autres types de déficiences.

La forme retenue pour les épreuves parisiennes de cet été avec 22 parasports (les sports au programme des Jeux paralympiques) résulte d’un long processus qui commence le 29 juillet 1948, quand est donné à Londres le coup d’envoi de la XIVe olympiade. À cette date, le neurochirurgien Ludwig Guttmann organise à l’hôpital de Stoke Mandeville tout proche une compétition de tir à l’arc entre 16 blessés de la colonne vertébrale en fauteuil roulant, vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

D’origine allemande, Guttmann est l’inventeur de pratiques rééducatives à partir de jeux sportifs. Au fil des années 1950, ses Jeux de Stoke rassemblent de plus en plus de participants et commencent à s’internationaliser. Réservés aux paralysés en fauteuil roulant, ils se tiennent chaque été au sein de l’enceinte hospitalière. En 1952, ils accueillent une délégation néerlandaise, avec 5 compétitions au programme : tir à l’arc, netball, javelot, tennis de table et billard ; la natation fait l’objet de démonstrations. En 1953, des Français, Australiens, Canadiens, Finlandais, Israéliens et Sud-Africains rejoignent l’événement.

Ces Jeux de Stoke continuent de s’inscrire dans une logique rééducative et Guttmann organise à cette occasion un congrès médical annuel sur les avancées dans le traitement des blessés de la colonne vertébrale.

Logique médicale persistante

C’est leur délocalisation à Rome en 1960, dans la foulée des JO, qui va partiellement changer la donne. Si la dimension...

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