Le SNEAS n’est pas un service de renseignement. Il s’agit d’un organe chargé, avec l’aide d’outils informatiques, de détecter les profils à risque et les menaces. Ses agents habilités « secret » veillent aussi bien à sécuriser le bon recrutement du personnel amené à exercer des fonctions régaliennes qu’à valider l’attribution de badges d’accès à des zones dites sensibles dans l’espace public.
Sécurité
JO 2024 : la chasse aux « profils à risque » a déjà commencé
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ENQUÊTE 1/2 – La sécurité des Jeux Olympiques à Paris en 2024 est un enjeu de taille. En appui des services de renseignement, le SNEAS est là pour anticiper, détecter les profils à risque et ainsi tenter de prévenir les attaques terroristes. La « loi JO » renforce ses prérogatives.

Porte blindée, portail de sécurité et armurerie discrète. Les locaux du Service national des enquêtes administratives de sécurité (SNEAS) ont des allures de Fort Knox. Exceptionnellement, Factuel a pu, à moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris, pénétrer dans les installations discrètes de ce service de police méconnu et pourtant essentiel dans le dispositif de sécurité. Installés sur deux étages, à quelques encablures du centre-ville d’Angers, personnel, ordinateur et connexions informatiques ont été archi-sécurisés et placés sous haute surveillance.
Pour entrer il faut montrer patte blanche. Les prérogatives de cet organisme sont telles que chaque visiteur peut faire l’objet, en toute légalité et en toute discrétion, d’une enquête de sécurité.
Habilités « secret »
Le SNEAS n’est pas un service de renseignement à proprement parler. Il s’agit plutôt d’un organe chargé, avec l’aide d’un certain nombre d’outils informatiques, de détecter les profils à risque susceptibles de menacer le pays. Son champ d’action est extrêmement large. Ses agents habilités « secret » veillent aussi bien à sécuriser le bon recrutement du personnel amené à exercer des fonctions régaliennes (police, gendarmerie et personnel pénitentiaire) qu’à valider l’attribution de badges d’accès à des zones dites sensibles dans l’espace public (aéroports, transports de voyageurs, stades de sport, fan zones).
Son autre mission est de gérer les accréditations des personnes embauchées dans le cadre de l’organisation de grands événements populaires, comme la récente visite du Pape à Marseille, le Festival de Cannes, la Coupe du monde de rugby et, bien sûr, les Jeux olympiques de 2024. Par ailleurs, deux autres catégories de population nécessitent un avis et font l’objet d’enquêtes administratives ; celle des demandeurs d’asile inscrits à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), ainsi que les citoyens désireux d’obtenir un port d’arme. L’objectif essentiel de ce service d’environ 200 personnes est de prévenir les menaces de tous...
Des faits
La sécurité des Jeux Olympiques à Paris en 2024 est un enjeu sécuritaire. En appui des services de renseignement, le SNEAS est là pour anticiper, détecter les profils à risque et tenter de prévenir les attaques terroristes. La « loi JO » renforce ses prérogatives.
Des effets
Son autre mission est de gérer les accréditations des personnes embauchées dans le cadre de l’organisation de grands événements populaires, comme la récente visite du Pape à Marseille, le Festival de Cannes, la Coupe du monde de rugby et, bien sûr, les Jeux olympiques de 2024.
Le Sénat, à la suite de la Cour des comptes, s’est inquiété d’un possible manque de personnel chargé des tâches de sécurité. Pour y remédier, il est envisagé de puiser dans une « main-d’œuvre » non qualifiée et de sensibiliser les étudiants, notamment aux contraintes sécuritaires lors des épreuves. L'objectif :celui de former 3.000 agents issus de l’enseignement supérieur d’ici avril 2024.