Urbanisme

La place des enfants en ville : quels enjeux publics ?

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Il est de plus en plus rare de voir des enfants se promener ou jouer seuls dans l’espace public urbain. Face à cette évolution sociale, certaines villes s’efforcent de repenser leurs aménagements.

Enfants
Définir la ville à hauteur d'enfants implique de considérer leurs besoins, leurs perspectives et leurs expériences dans la conception des espaces urbains. ShuttrstockShutterstock

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.


Il est de plus en plus rare de voir des enfants se promener seuls dans l’espace public en raison d’un urbanisme peu adapté à leurs besoins. Leur absence, voire leur rejet de certains espaces, est une réalité désormais reconnue. En témoigne la « une » du quotidien Libération du 19 février 2024 affichant le titre Moi, mioche et gênant, ou encore l’article du quotidien Le Monde mettant en lumière la prolifération des lieux « no kids ».

L’idée d’une ville pensée « à hauteur d’enfants » représente donc une perspective radicalement différente. Cette ambition, partagée par un nombre croissant de métropoles, s’efforce de répondre à divers enjeux urbains, notamment ceux liés à la mobilité et au vivre-ensemble. Comment caractériser cette approche novatrice qui pourrait façonner la ville de demain ?

Les défis de la ville à hauteur d’enfant

Définir la ville à hauteur d’enfants implique de considérer leurs besoins, leurs perspectives et leurs expériences dans la conception, la planification et la gestion des espaces urbains.

Comme l’explique dans la revue Mouvements Clément Rivière, sociologue et responsable scientifique du laboratoire Ville à Hauteur d’Enfant de Lille, ville pionnière en la matière :

« Cette démarche invite à penser la réappropriation enfantine de ces espaces à travers la remise en question de la place de l’automobile, la promotion de la mobilité autonome et du jeu libre, et la mise en œuvre d’une participation réelle des enfants à la fabrique de la ville ».

Une telle approche, globale par nature, implique une série de défis. Tout d’abord, l’accessibilité nécessite, par exemple, une signalétique « amicale » appropriée à l’âge des enfants et à leur taille mais aussi une bonne répartition spatiale des écoles, des garderies, des bibliothèques, pour éviter un enclavement dont ils sont les premières...

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