Politique

Le bras de fer musclé entre parents et rectorat face au retrait du dispositif DALY

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C’est une nouvelle qui secoue certains élèves, parents et professeurs à Annecy. Après une décision de la rectrice de l’académie de Grenoble, le dispositif novateur DALY (Dispositif Accueil Lycéens), visant à réinsérer les élèves souffrant de décrochage scolaire, va être supprimé faute de dotations horaires. Ils sont nombreux à être déterminés à se battre pour la santé et l’avenir des jeunes participants au programme qui jusqu’ici portait pourtant ses fruits.

Classe d'un lycée toulousain
Classe d'un lycée toulousain (image d'illustration) CAROLE GRANDJEAN

« Le décrochage scolaire a commencé durant le confinement, on a découvert en octobre que j’étais autiste Asperger, j’ai également été harcelée pendant très longtemps, j’étais dans le déni. Grâce au dispositif DALY, je peux m’entraîner à être avec du monde, c’est pour ça que c’est compliqué d’imaginer que ça se termine, je ne me vois pas retourner en cours pour l’instant avec beaucoup de personnes », raconte Pauline*, actuellement en terminale dans le programme DALY, au sein du lycée Gabriel Fauré à Annecy.

Des familles mobilisées

Après avoir appris brutalement le 15 février dernier qu’à la suite d’une décision de la rectrice de l’académie de Grenoble liée à l’attribution des heures par établissement le dispositif DALY fermerait ses portes pour la rentrée de septembre 2024, parents et professeurs ne décolèrent pas. Il faut dire que ce programme, lancé en 2016 en partenariat avec la clinique psychiatrique de Servier (74), a changé la vie de nombreux élèves, tous souffrant de décrochage scolaire sévère. « La rectrice de l’académie, qui connaît pourtant le dispositif et ses bienfaits, a annoncé une diminution du volume horaire dédié au lycée, ce qui a engendré une cascade de conséquences puisque le dispositif DALY repose sur des heures exceptionnelles allouées au lycée », constate Paul, parent d’un élève scolarisé au sein du dispositif DALY qui accueille en petits groupes adaptés des élèves également hospitalisés en parallèle à la clinique Régina pour les réinsérer progressivement dans le cursus scolaire. « On sait que, chaque année, la période de janvier est tendue puisque le rectorat transmet sa volumétrie d’heures à chaque établissement pour la rentrée suivante. Avec la réforme du “choc des savoirs"de Gabriel Attal, les académies doivent bricoler pour mettre en place des groupes de niveau, et cela au détriment des autres. La rectrice a des consignes...

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