Les Ateliers Médicis mettent en place une charte des valeurs

La charte des valeurs et des engagements des Ateliers Médicis signera-t-elle la fin de la passe d’armes entre la direction de la résidence d’artistes et la région Île-de-France ? Depuis octobre 2020, la collectivité présidée par Valérie Pécresse reproche à la « Villa Médicis de banlieue » d’avoir régulièrement accueilli l’écrivain Mehdi Meklat, ancienne figure du Bondy Blog, épinglé pour des tweets antisémites, homophobes et racistes publiés entre 2010 et 2017 sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps et créateur du podcast Chichas de la pensée. Si l’intéressé a, depuis, fait son mea culpa en invoquant une « erreur de jeunesse » et réclamé une seconde chance dans son livre Autopsie (Grasset, 2018), la Région s’est toutefois étonnée qu’un artiste aux prises de positions aussi discutables ait pu bénéficier d’une résidence au sein d’un établissement culturel financé par de l’argent public, sans que les financeurs ne soient consultés.

Les Ateliers Médicis disposent en effet de 4,3 millions d’euros de contributions statutaires par an, dont la plus grosse contribution vient du ministère de la Culture, qui abonde à hauteur de 3,7 millions d’euros. De son côté, la région Île-de-France lui attribue 150.000 euros, tout comme le département de la Seine-Saint-Denis, la Ville de Paris et l’Établissement Public Territorial Grand Paris-Grand Est. Les communes d’implantation des Ateliers, Clichy-sous-Bois et Montfermeil, versent chacune 50.000 euros. En réponse aux remarques émises par la conseillère régionale Florence Portelli (LR), le président du Conseil d’Administration alors en place, Thierry Tuot, rappelait que la programmation relève de la direction, unique décisionnaire en matière de choix artistique.

Une charte des valeurs pour apaiser les tensions

Pour autant, les choses n’en sont pas restées là. Le 11 janvier 2022, lors d’une réunion du conseil d’administration, la Région – par la voix d’Anne-Louise Mesadieu, remplaçante de...