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Mayotte : « Plus il y a d’immigration et plus il y a d’insécurité »

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ANALYSE - Deuxième opération policière massive du gouvernement dans le 101e département français, l’opération « place nette », auparavant dénommée Wuambushu devrait durer plusieurs mois. Le député LR Mansour Kamardine aborde pour Factuel les enjeux de cette nouvelle opération d’envergure, longtemps exigée par les élus locaux.

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Sur la commune de Koungou à Mayotte en mars 2023MATHYS/ZEPPELIN/SIPA

Factuel. La situation migratoire à Mayotte s’est-elle aggravée depuis la fin de la première opération Wuambushu ?

Mansour KAMARDINE. La situation migratoire, d’insécurité et de délinquance s’est beaucoup aggravée depuis la première opération Wuambushu. Pourquoi ? Car l’opération n’a pas pu aller à son terme, en raison de difficultés à son démarrage. Il y a eu une mobilisation des magistrats engagés politiquement à l’extrême gauche, avec des procédures fabriquées de toute pièce pour empêcher que l’action se passe dans les meilleures conditions. Il y a eu sans doute des conditions pour favoriser la destruction des bidonvilles et l’obligation de reloger les gens mais aussi la difficulté derrière, de réadmission, par le gouvernement comorien donc un début très laborieux. Au moment où l’opération avait pris son rythme de croisière, il y a eu les violences urbaines dans l’Hexagone et le gouvernement a du retirer les forces qui étaient en présence à Mayotte pour les réaffecter dans l'Hexagone. 

Entre ces deux moments, il y a des choses intéressantes qui ont été faites, non seulement nécessaires. On a réussi à procéder à des démolitions de bidonvilles, environ 700 et il y a eu des interpellations et mises sous écrou de nombreuses têtes de réseaux, une soixantaine. Il y a eu toutefois des reconduites où n’avons pas du tout été bons car en moyenne on en reconduit 25.000 vers les Comores par an et cette année 22.000. On s’est arrêté au milieu de guet et il faut reprendre ce travail en espérant aller au bout. La période des Jeux Olympiques et Paralympiques n’est pas propice.

Quels objectifs sécuritaires restent encore à atteindre selon vous ?

Le ministre de l’Intérieur, en déplacement le 11 février, a annoncé « mettre dans ses valises » un groupe de 11 militaires du GIGN et un renforcement des équipes d’enquête, en particulier pour traquer...

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