Samuel Paty

Mickaëlle Paty : « L'Éducation nationale va devoir avoir un comportement exemplaire pour regagner la confiance de son personnel »

EXCLU FACTUEL – La commission d’enquête sénatoriale sur les « pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes », créée à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, a rendu ce mercredi 6 mars ses conclusions. Mickaëlle Paty, à l’origine de cette commission, appelle à l’application immédiate des recommandations émises par les sénateurs.

Mickaelle Paty
Mickaelle Paty au congrès des maires de FranceJacques Witt/SIPA

38. C’est le nombre de préconisations formulées par François-Noël Buffet (LR) et Laurent Lafon (UDI), les deux co-rapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur « le signalement et le traitement des pressions, des menaces et agressions dont les enseignants sont victimes ». « Je souhaite voir appliquer ces recommandations », réagit auprès de Factuel Mickaëlle Paty. La sœur cadette de Samuel Paty est elle-même à l’origine de cette commission d’enquête, appelée de ses vœux dans une lettre adressée à Gérard Larcher, révélée en mai dernier par Factuel.

Le rapport souligne notamment la « terrible solitude » des enseignants face aux menaces et agressions et pointe du doigt une « école de la République en danger », avec une hausse généralisée de la « remise en cause de ses valeurs ».

Certains chiffres sont particulièrement alarmants : dans le premier degré (école maternelle et élémentaire), 11.000 enseignants déclarent avoir été victimes d’une bousculade intentionnelle, de coups ou blessures sur une seule année scolaire, dans la grande majorité des cas par des parents d’élèves. Dans le secondaire (collèges et lycées), deux tiers des établissements déclarent avoir rencontré au moins un incident grave lors de chaque année scolaire. En 2021, seuls 54% des enseignants disent avoir reçu un soutien total de la part des personnels de direction.

« Les limites ne seront pas franchies si les sanctions sont appliquées réellement »

Parmi les recommandations émises par les deux sénateurs figure l’idée d’élargir l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires « à toute activité organisée par l’institution scolaire », autrement dit en dehors du temps scolaire. Autre recommandation : faire signer chaque année aux parents d'élèves une « charte des parents », dans laquelle « sera rappelé le fait que l'enseignement ne se conteste pas ». MM. Buffet et Lafon suggèrent également de permettre à l'administration de déposer...

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