Immobilier

Passoires énergétiques : un nouveau compte à rebours difficile pour les propriétaires

La rédaction
3 min

ANALYSE - Jean-Philippe Dugoin-Clément est vice-président de la région Île-de-France et vice-président de l’Association des maires d’Île-de-France. Pour Factuel, il revient sur les mesures gouvernementales prises en matière de location, au sujet de l’interdiction progressive de mise sur le marché des passoires énergétiques.

Paris
ParisimageBROKER.com/SIPA

Dès le 1er janvier 2024, les dispositions concernant les contrats de location à usage de résidence principale changent. De nouveaux critères qui ont, entre autres, un impact sur le parc immobilier ancien. De quoi susciter l’inquiétude chez de nombreux élus locaux.

Considérés comme les plus gros consommateurs d’énergie, les logements de « classe G », qui consomment (plus de 420 kWh/m² par an) et/ou émettent une grande quantité de gaz à effet de serre (plus de 100 kg CO2 eq/m² par an), sont considérés comme des passoires thermiques et, à ce titre, ne pourront plus être mis en location à partir du 1er janvier 2025. Ceux de classe F sont quant à eux concernés à compter du 1er janvier 2028. Les logements classés E disposent encore d’un sursis de 10 ans.

Des mesures trop centralisées ?

Sceptiques à l’égard des contraintes imposés aux propriétaires, certains élus franciliens soulignent des mesures « bien trop éloignées des réalités actuelles et locales ». Le vice-président de la région Île-de-France, également maire de Mennecy (91), Jean-Philippe Dugoin-Clément, dresse un constat sur le manque de prise en compte des spécificités de chaque territoire. « La France est un des pays où l’administration est la plus centralisée, tout est centré sur Paris », regrette-t-il.  Un constat partagé par d’autres maires et présidents d’intercommunalités comme François de Mazières, maire de Versailles, qui réclame au gouvernement de « demander l’avis aux maires » dans une tribune publiée le 29 septembre dans Le Figaro.

Des mesures jugées trop technocratiques et déconnectées de la réalité des territoires. Cette incitation à décentraliser de telles critères est appuyée, entre autres, par les caractéristiques climatiques propres à chaque département. En effet, le climat et le taux d’humidité, pris en compte dans les critères d’isolation varient selon les localités, comme le souligne Jean-Philippe Dugoin-Clément : « Il...

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