Solaris : derrière le « réseau d’entraide », une vaste secte d’inspiration complotiste et effondriste

Neuf silhouettes tournées vers les rayons du soleil couchant. Sous cette image d’en-tête mystique, Solaris France se présente sur son site internet comme un « réseau d’entraide décentralisé et basé sur l’humain ». Né le 26 septembre 2021 dans le contexte de la crise sanitaire à Rennes-le-Château, dans la Haute Vallée de l’Aude, « le réseau SOLARIS France est un “Internet Humain”, un réseau d’entraide et de solidarité qui commence dans votre voisinage direct », peut-on lire.

Solaris « représente le rassemblement d’êtres humains qui chacun, bénévolement, agissent pour tous et qui ensemble, lorsque nécessaire, agissent pour un. Il fonctionne en arborescence au sein d’un maillage physique de toutes les personnes qui s’y joignent. Dans les temps difficiles que nous vivons, il va permettre à ce que personne ne demeure isolé face à ses problèmes. Il apportera des réponses rapides et de proximité aux besoins de chacun. Il mettra en lien les hommes et renforcera ce lien, plus qu’il ne l’a jamais été. » Le réseau se dit « sans hiérarchie, sans chef », et se coordonne principalement sur Telegram.

Solaris, « un réseau pour vivre autrement »

Dans une vidéo de présentation d’une vingtaine de minutes, le fondateur de Solaris, Frédéric Vidal, qui se présente comme un ancien journaliste ayant écrit quelques tribunes pour France Soir, explique que « l’idée au départ » est de pouvoir « fonctionner dans un contexte où les services d’État et les services privés ne répondent plus. Pire, on va dire même qu'il n'y a plus de réseaux de communication donc plus de téléphone, plus d’internet et même des pénuries d’essence et autres ». « Solaris n’est pas un réseau survivaliste, tente toutefois de rassurer son fondateur. C’est juste un réseau pour vivre autrement ».

Frédéric Vidal assure que le réseau n’est ni politique, ni...