Vinted : des transactions qui peuvent coûter cher

L’écologie est l’un des arguments phares utilisés par Vinted dans sa promotion. Qu’en est-il pour ses « Vinties » ? Selon une étude de l'IFM, 75% des acheteurs avancent un argument économique et 45% se disent motivés par des questions écologiques ou éthiques. Mais la société est-elle vraiment écoresponsable ? « L'achat d'un article d'occasion sera toujours plus vertueux que du neuf », plaide Thomas Plantenga , le PDG de l'entreprise.

L’empreinte carbone de la mode représente 3% à 10% de l’ensemble des émissions de carbone générées dans le monde, d’après le World Economic Forum. « Le marché mondial de l’habillement devrait passer d’une valeur de 1,5 trillion de dollars (1,38 trillion d’euros) en 2020 à environ 2,25 trillions de dollars (2,07 trillions d’euros) en 2025 », d’après le premier rapport sur l’impact climatique de Vinted, publié fin mars 2023. Dans ce secteur colossal, le site de revente de vêtements entre particuliers estime que chaque transaction réalisée sur sa plateforme permettrait d’économiser 1,8 kg de CO2. Près de 453 kilotonnes de CO₂ auraient ainsi été économisées via Vinted par rapport à de l’achat neuf. Pour arriver à ce chiffre moyen de 1,8 kg de CO₂ épargné par transaction, Vinted s’est associé à la plateforme de suivi des émissions de carbone Vaayu. Leur étude se base sur 500 millions de transactions et sur les informations fournies par plus de 350.000 membres.

Mais que penser du transport de tous ces articles, qui parfois dépasse les frontières ? Vinted souligne à Factuel que, d’après les chiffres de l’étude, 73% des utilisateurs choisissent une livraison en point retrait/dépôt plutôt qu’à domicile. 30% des personnes se rendent à pied au point relais, ce qui réduirait encore les émissions de 62% par rapport à des livraisons à domicile. Parmi les personnes sondées, 62% réutilisent déjà du vieil emballage dont elles sont déjà en possession plutôt...