Virginie Ehrlacher : « Les maths, c’est comme le sport, plus on s’entretient, mieux c’est »

FACTUEL. Le classement PISA montre une baisse drastique du niveau des élèves en mathématiques. Comment leur donner le goût de cette matière ?

Virginie EHRLACHER. Les maths c’est comme le sport : plus on s’entretient et plus on est jeune, mieux c’est. Ce qui est important, c’est de présenter cela d’un point de vue ludique. Lorsque l’on décide d’en faire notre métier [de la recherche mathématique], c’est le côté énigme qu’on cherche à résoudre.

Pour les enfants d’un jeune âge, il faut utiliser des jeux. Il y en a de plusieurs sortes possibles, afin d’apprendre les concepts des mathématiques. Pouvoir manipuler des objets concrets, comprendre les additions, les soustractions, ce sont des objets qu’on ajoute et qu’on enlève.

Les notions de chiffres mais aussi de nombres ne sont pas juste des concepts abstraits. Tout cela vous présente des concepts cette fois-ci concrets. Se représenter mentalement, en partant du concret, vers l’abstrait est primordial.

J’ai vu que le ministre de l’Éducation Gabriel Attal proposait d’essayer de mettre en place quelque chose inspiré de la méthode de Singapour, et cela me semble aller dans le bon sens. Présenter l’apprentissage sous forme de jeux est important.

Il faut expliquer à quoi ça sert. Les mathématiques, ce ne sont pas un ajout de concepts abstraits qu’on manipule pour le plaisir intellectuel de la chose. Elles servent dans plein de domaines d’application qui peuvent nous concerner quotidiennement.

Même si les élèves n’ont pas les outils mathématiques pour comprendre quel type de mathématiques il y a derrière telle ou telle application, il faut quand même leur pointer du doigt que cela est utile dans tel domaine ou tel domaine.

Donnons un exemple avec l’agent retiré à un distributeur automatique, avec une carte bleue. Dans la puce, connectée à votre compte, il y a des mathématiques permettant de ne pas craquer...