Agriculture

Les associations veulent stopper le développement des fermes-usines

4 min

ENQUÊTE 2/2 – Greenpeace a mené une opération coup de poing devant le ministère de l’Agriculture, le 20 novembre. L’association réclame un moratoire sur les fermes-usines, dénonçant un drame écologique et une atteinte au bien-être animal.

fermes-usines 2
Une ferme-usine d'élevage caprin, en Russie, pouvant produire 100 à 200 kilos de fromage par jour.Alexei Konovalov/TASS/Sipa USA/SIPA

Déguisements, faux poulets et purin. Ce sont les accessoires utilisés par les militants de Greenpeace pour attirer l’attention du ministère de l’Agriculture, lundi 20 novembre. L’action était coordonnée. Pendant que les membres parisiens de l’ONG se rassemblaient à Paris, leurs camarades lyonnais, marseillais ou encore bordelais se réunissaient devant leurs préfectures respectives.

En tout, une vingtaine de villes françaises ont été concernées par l’opération de l’association qui visait à dénoncer les fermes-usines. Un terme inventé par l’association et entré dans le langage courant pour désigner ces structures titanesques d’élevage intensif. Greenpeace parle d’« un grand nombre d’animaux élevés sur une exploitation qui ne dispose pas d’une surface suffisante pour produire leur nourriture et pour épandre sans risque le lisier ou le fumier qu’ils ont produit ».

Les fermes-usines ont commencé à se développer dans les années 60, lorsque la France a dû répondre aux problématiques de pénuries alimentaires. Boostées par l’arrivée des pesticides, des engrais et de la mécanisation du travail, des exploitations agricoles industrielles ont alors vu le jour. Cette recherche d’une productivité maximale s’est en revanche accompagnée de problèmes d’environnement et de bien-être animal.

Accaparement des ressources

L’élevage industriel monopolise une part très importante des terres agricoles, 63% des terres arables en Europe servant à nourrir les animaux. Ainsi, ces terres entrent en compétition avec l’alimentation humaine car elles auraient pu être utilisées, au moins en partie, pour produire des aliments directement consommables par les humains. Ce problème est d’autant plus important que la production de l’alimentation animale nécessite le recours à des pesticides et engrais de synthèse, ainsi que, dans certains cas, un recours accru à l’irrigation.

Les propriétaires de ces fermes-usines sont montrés du doigt par de nombreuses associations, comme WWF, qui l’accusent de piller les terres, les ressources, l’eau et même les aides publiques....

Nos recommandations

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous