Effondrement du pont de Gênes : 5 ans plus tard, le procès se poursuit

En Italie,

48.000 voitures, camions ou motos transitent tous les jours sur le viaduc San Giorgio à Gênes. Ils roulent 45 mètres au-dessus de la rivière Polcevera pour entrer ou sortir de la ville portuaire par l’Ouest. 45 mètres au-dessus du lieu du drame qui a paralysé l’Italie il y a cinq ans, le 14 août 2018, lorsque le pont Morandi s’est effondré et a emporté la vie de 43 personnes. Deux ans plus tard, l’axe routier indispensable pour les Génois et pour le commerce était reconstruit et inauguré. Depuis le milieu de l’été 2020, 50 millions de véhicules l’ont déjà emprunté, comme si le drame n’avait jamais eu lieu.

Le Saint-Georges est inévitable pour quiconque arrive du nord de la péninsule, de la France ou de la Suisse. 1067 mètres et une vue dégagée sur la mer de Ligurie et sur le deuxième plus grand port de la péninsule permettent d’entrer dans la cité. Enfin, une dizaine de kilomètres et une quinzaine de minutes de conduite, une vue sur le port de plaisance, les immenses paquebots de croisière et le fameux aquarium de la ville séparent le nouveau pont du tribunal de Gênes, où se déroule le procès qui doit définir les responsabilités de l’effondrement du Morandi et de la disparition des 43 victimes.

Le volet judiciaire s’est ouvert en septembre 2022, au rythme de trois audiences par semaine,...