Les cadres du Hamas, les millionnaires de Gaza

Tandis que près de deux millions de Gazaouis vivent dans la misère, le Hamas, qui gouverne l’enclave côtière, est l’une des organisations terroristes les plus riches au monde. En 2018, le magazine Forbes le classait comme troisième mouvement terroriste le plus fortuné après les Talibans et le Hezbollah, avec un pactole estimé à 700 millions de dollars cumulé annuel, qui comprend des actifs au Soudan, en Turquie, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, en Algérie et en Égypte. Même constat du côté de l’Autorité Palestinienne, qui estime que le marché de la contrebande dans les tunnels a fait de 1700 hauts responsables du Hamas des millionnaires.

Une fortune qui s’est accumulée au fil du temps, avec des sources plurielles. Principalement  grâce à un système de contrebande développé au sein des réseaux de tunnels sous terre. Durant des années, ces hauts cadres ont prélevé d’importantes taxes sur le commerce clandestin et les marchandises entrant dans l’enclave, principalement à travers les tunnels creusés avec l’Égypte. A cela s’ajoutent l’investissement dans la cryptomonnaie, l’immobilier à l’étranger, mais aussi le détournement de fonds caritatifs, ainsi que d'un soutien financier de bienfaiteurs privés et du soutien de pays, en premier lieu du Qatar, mais également de l'Iran et de la Turquie. De plus, le Hamas prélève des taxes sur le commerce en provenance d'Égypte, estimé à 12 millions de dollars.

Dans le collimateur du département du Trésor américain

Un empire dans le collimateur du département du Trésor des États-Unis, qui, en mai 2022, a décidé de sanctionner un responsable financier du Hamas ainsi que d'autres facilitateurs financiers. « Le Bureau des Investissements du Hamas, dont la direction supervise ce réseau, détenait des actifs estimés à plus de 500 millions de dollars, notamment des entreprises opérant au Soudan, en Turquie, en Arabie saoudite, en Algérie...