Faits divers

Monique Olivier se dit « prête » à répondre aux familles des victimes

3 min

COMPTE-RENDU - La veuve de Michel Fourniret comparaît du 28 novembre au 15 décembre pour complicité d’enlèvement, de séquestration et de meurtre dans trois affaires. Factuel a assisté à l’ouverture de son procès.

monique O
Monique Olivier comparaît du 28 novembre au 15 décembre pour complicité d’enlèvement, de séquestration et de meurtre dans trois affaires.MICHEL SPINGLER/AP/SIPA

Les épaules voûtées, vêtue d’un pull blanc et d’un pantalon de survêtement, elle entre dans le box des accusés, le visage fermé. Sans Michel Fourniret, décédé en 2021, c’est seule que Monique Olivier s’est présentée devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre, mardi 28 novembre. L’ex-femme de « l’ogre des Ardennes » comparaît jusqu’au 15 décembre pour complicité d’enlèvement, de séquestration et de meurtre dans le cadre des affaires Marie-Angèle Domèce (1988), Joanna Parrish (1990) et Estelle Mouzin (2003).

Au premier jour de son procès, auquel Factuel a assisté, Monique Olivier a exprimé ses « regrets ». « Je regrette tout ce qui s'est passé. Écouter tout ça, ça me… », a-t-elle déclaré sans terminer sa phrase, à l’issue de la lecture du rapport par le président Didier Safar. Lors de son audition de personnalité, la veuve de Michel Fourniret s’est présentée comme une femme soumise. « Comment expliquez-vous la durée de votre vie commune ? », l’interroge le président. Elle hausse les épaules : « J’étais incapable de me débrouiller toute seule ».

« Il m'a utilisée comme un objet », déclare-t-elle au sujet de Michel Fourniret. « Il me faisait peur. Il me disait : “Ne cherche pas à comprendre, obéis et c’est tout” [...] Étant donné ce qu’il était capable de faire, il aurait très bien pu faire quelque chose », affirme-t-elle, même si elle admet que Fourniret n’a jamais exercé de violences physiques envers elle et leur fils Sélim. Au sujet de ce dernier, qui a servi d’appât pour attirer les victimes du couple, « ce n’était pas sur ma demande que c’était fait », se dédouane-t-elle.

« Dangereuse, moi ? »

Monique Olivier affirme qu’il n’y a « jamais eu de pacte » entre elle et Michel Fourniret, qui lui avait promis de tuer son premier mari André Michaux à sa sortie...

Nos recommandations

s
partagez

Partagez une information avec notre rédaction

Factuel Media. Les faits sont têtus, nous aussi.

Découvrez encore plus

abonnez-vous