Disparus à l'étranger

Damien Véron : « Quand quelqu’un disparait à l’étranger, c’est la famille qui doit tout organiser »

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ENTRETIEN – Le 29 juillet 2018, Tiphaine Véron disparaissait alors qu’elle visitait Nikko au Japon. Face aux défaillances de l’enquête de la police locale, sa famille tente de faire éclater la vérité. Elle vient également de créer officiellement l'ANTRED (Association nationale Tiphaine : recherche à l'étranger des disparus) afin d’aider d’autres familles de disparus. Son frère Damien répond à nos questions.

Damien Véron
Damien Véron lors du lancement de l'association ANTREDPhoto de l'association Tous unis pour Tiphaine

FACTUEL. Le 27 janvier dernier, vous venez de lancer officiellement l'ANTRED (Association nationale Tiphaine : recherche à l'étranger des disparus). Quel est l'objectif de cette association et quels seront ses moyens ?

Damien VÉRON. Quand Tiphaine a disparu, nous n’avions pas de soutien. Quand quelqu’un disparaît à l’étranger, c’est la famille qui doit tout organiser. Dans notre famille, on s’est dit qu’on aurait alors aimé être aidé. En discutant avec de nombreuses autres familles de disparus tout au long de notre combat pour Tiphaine, il nous est apparu évident qu’il fallait qu’il y ait une association qui puisse aider ces familles dans le désarroi comme nous. Ça fait un moment que nous y pensons mais le temps de créer les outils, trouver un nom et la bonne formule, créer l’association a pris du temps mais ça y est maintenant, elle est officiellement lancée depuis le 27 janvier. Le but est qu’elle soit déclarée « d’intérêt général » pour pouvoir fournir des reçus fiscaux aux donateurs. On n’a pas encore fait la demande pour l’instant. On attend que l’association soit en ordre de marche, que des volontaires nous rejoignent et soient prêts à y consacrer du temps. On va viser tous types de soutiens.

Êtes-vous déjà en contact avec des familles de Français disparus à l'étranger ?

Pour l’instant, j’ai rencontré les familles des cas de disparus les plus médiatiques comme la famille de Mathieu Martin qui a disparu en Argentine, celle d’Eloi Rolland disparu en Nouvelle-Zélande ou encore celle de Laetitia Czuba disparue en Italie. Le but était de discuter avec ces familles pour travailler sur les statuts de l’association. Maintenant, elles ont besoin de subventions et d’aide, mais ça on ne peut pas encore les leur fournir. On est toutefois en lien avec elles, et dès qu’on aura les outils et les moyens financiers,...

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