Handicap

Handicap : « Stop à la Maltraitance ! »

3 min

Le documentaire de Zone interdite, réalisé par Esther Goldman, a mis enfin des images sur ce que nous dénonçons depuis des années. Les maltraitances de nos enfants en situation de handicap dans les centres éducatifs sont nombreuses.

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une enquête « Zone interdite » sur la prise en charge des personnes handicapées en France

Cela fait six ans que nous contactons, régulièrement, les autorités publiques et les ministères pour dénoncer ces agissements et leur transmettre tous ces témoignages de parents qui évoquent des essais sauvages faits sur leurs enfants, le manque de soins, les humiliations, le harcèlement, les violences que certains jeunes subissent dans certains centres ainsi qu’à l’école. Pourtant, rien n’a été fait. 

Au sein de SOS autisme France, nous avons récolté des centaines de témoignages de familles parlant d’un adulte autiste attaché sur une chaise roulante toute la journée devant la télévision dans le XVe arrondissement, d’une jeune fille ayant subi un viol, d’un adolescent laissé toute la nuit dans ses excréments, faute de personnel. Un adulte autiste était humilié sans cesse aussi dans un institut de province : son pantalon était baissé lorsqu’il montait l’escalier, ce qui provoquait le rire de certains membres du personnel. De nombreux faits divers relatent aussi des morts d’adultes autistes dans certains instituts comme cette jeune fille retrouvée noyée dans une baignoire. Je me demande alors pourquoi personne n’en parle davantage, pourquoi personne ne contrôle ces lieux accueillant des personnes vulnérables. Pourquoi les directeurs de ces lieux ne mettent pas des caméras afin de mieux contrôler leur personnel, pourquoi ils n’embauchent pas suffisamment pour s’occuper de ces jeunes. Faut-il que les parents manifestent et bloquent les routes de Paris en jetant du purin, comme les agriculteurs, ou qu’ils montent sur des grues pour se faire entendre ?

Tout au long de mon parcours avec mon fils, j’ai dû affronter le manque de prise en charge, le manque d’accompagnants à l’école, le vide des structures permettant aux mères de souffler un peu. J’ai dû m’endetter pour lui payer une prise en charge, renoncer à mon métier de journaliste pour devenir son accompagnante à l’école puis son aidante au quotidien....

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