Sécurité

Le casse-tête français de la sécurité des écoles

8 min

Un mois après l’attentat d’Arras, la question de la sécurisation des établissements scolaires est dans toutes les têtes. Plusieurs mesures sont mises en œuvre, dans un contexte de grande inquiétude des enseignants et des parents d’élèves.

ecole antiterroriste
Un dispositif de protection policière devant le lycée Gamebetta à Arras, où Dominique Bernard a été assassiné.Sabrina Dolidze/SIPA

Il y a tout juste un mois, le 13 octobre dernier, Dominique Bernard était assassiné, devant son propre lycée, à Arras, par un terroriste islamiste d’origine ingouche. Si l’attentat s’est produit à l’extérieur de l’établissement scolaire, la sécurité des écoles a immédiatement été remise en question sur l’ensemble du territoire. Plus de 7.000 soldats de la force Sentinelle ont été déployés dans le cadre de l'activation du dispositif « urgence attentat », le niveau le plus élevé du plan Vigipirate. Sur demande du ministre de l’Intérieur, de nombreuses mesures de prévention ont été imposées, en particulier le renforcement de la surveillance et le contrôle aux abords des établissements scolaires par des patrouilles mobiles de policiers et de gendarmes. « Ce dispositif est bien évidemment maintenu, car la situation reste tendue », indique Renaud Mazoyer, secrétaire du syndicat Alliance Police nationale. « Techniquement, c’est difficile de faire plus que ce qu’on fait actuellement. Ou alors il faudrait recruter beaucoup plus de policiers. Nous sommes déjà à flux tendu, et nous devons bien sûr assurer la sécurité du quotidien par ailleurs. »

Du côté de l’Éducation nationale, Gabriel Attal a annoncé le déploiement de 1.000 membres des équipes mobiles de sécurité (EMS), en particulier dans les établissements considérés « à risque ». Ces derniers sont censés sensibiliser élèves et enseignants aux questions de sécurité, notamment en ce qui concerne les exercices anti-intrusion. « Leur intervention peut aider ponctuellement sur des endroits sensibles ou tendus, mais ça reste anecdotique, cela ne peut pas être une réponse globale sur l’ensemble du territoire », fait toutefois remarquer Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC). La mobilisation d’un millier d’agents EMS paraît en effet dérisoire, quand on sait que la France compte près de 60.000 établissements scolaires (écoles, collèges, lycées).

« Pas de solution unique »

De fait, chaque établissement scolaire...

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