JO Paris 2024

JO 2024 : au moins 1,4 milliard d’euros pour rendre la Seine baignable

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ENQUÊTE 1/3 –  Le plan baignade de la Seine, enjeu majeur du dispositif des Jeux Olympiques 2024, représente un chantier titanesque, principalement financé par l’État.

seine jo 2024
Les préparatifs du test de l'épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre dans la Seine, le 4 juillet 2024, à un an des Jeux Olympiques.LAURENT CARON/SIPA

À en croire la municipalité de Paris, les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 permettent une accélération des politiques d’amélioration de la qualité de l’eau pour rendre la Seine baignable, de près de 10 ans. Un atout écologique, selon eux, pour accompagner un dérèglement climatique qui s’accentue. « Ce n'est plus la même ville quand on peut nager dans son fleuve », estimait Anne Hidalgo, le 9 juillet dernier. La maire de la capitale annonçait son objectif de « reconquérir la qualité de l'eau de la Seine pour pouvoir s'y baigner, parce que nous sommes dans le changement climatique et qu'à Paris nous transformons la ville. On nous annonce des températures de 50° d'ici 30 ans. »

Cette transformation a une date butoir : l’été 2024. Que ce soit pour les festivités d’ouverture ou pour plusieurs épreuves, la Seine est un élément crucial des Jeux Olympiques. Évidemment, l’assainissement du plus grand fleuve de France, dans un délai si court, demande d’importants moyens.

L’État, principal financeur du plan baignade

Le plan est majoritairement financé par l’État, sous le patronage de Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France et du Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP). Tous les acteurs du montage financier, contactés par Factuel, s’accordent sur le montant de la dépense : 1,4 milliard d’euros. Une somme colossale qui pose quelques questions. Comment cet argent est-il réparti ? Et d’où provient-il ?

Officiellement, l’État prend en charge, à travers l’Agence de l’eau Seine-Normandie, le financement de la moitié du budget du plan Baignade, soit 700 millions d’euros. Le SIAAP – financé par de l’argent public –, spécialisé dans les réseaux publics et l'assainissement des eaux usées, se positionne juste derrière, à hauteur de 506 millions d’euros. Dans cette enveloppe, une participation de 13 millions d’euros concerne spécifiquement le bassin de retenue des eaux pluviales d’Austerlitz. Situé à...

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