Les ingérences étrangères en France selon l’ancien Premier ministre François Fillon

Les anciens hauts fonctionnaires au sein d’entreprises étrangères 

Il était inévitable pour l’ancien Premier ministre de faire face à des questions sur ses activités professionnelles en lien avec la Russie. Après son mandat de Premier ministre et la candidature présidentielle de 2017, il a réalisé plusieurs voyages en Russie et siégé temporairement au sein des conseils d’administration de deux sociétés russes (Zaroubejneft et Sibur) en 2021. Il démissionnera de ces deux mandats le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine.

Au-delà de son exemple personnel, les députés de la commission ont questionné François Fillon à propos de la compatibilité entre le statut d’ancien haut fonctionnaire et une fonction au bénéfice de sociétés étrangères. L’ancien Premier ministre a alors rappelé qu’après 2017, il était redevenu une personne privée. À ce titre, il estime qu’il est donc libre de faire ce que bon lui semble de sa vie professionnelle, y compris « de vendre des rillettes sur la place Rouge de Moscou ». Ce passage a été fortement partagé sur les réseaux sociaux, mais avec l’omission de la seconde partie de la réponse de M. Fillon :  selon lui, cette liberté d’exercice professionnel existe, mais à la condition de ne jamais nuire aux intérêts stratégiques de la France.

Interrogé sur les ingérences russes envers la France, celui-ci les décrit comme peu efficaces, car « grossières » et « tellement visibles ». Elles seraient donc peu capables d'influer sur une population française qui regarde sa vie politique « au laser ». Selon lui, l’influence russe est bien une réalité, mais avec des répercussions inférieures à ce que l'on imagine. Il exprime ses doutes envers les affirmations selon lesquelles les ingérences russes auraient été déterminantes sur le vote du Brexit ou de l’élection présidentielle américaine de 2016.

Les ingérences des États-Unis entre 2007 et 2012 

Les députés ont...