Pap Ndiaye annonce 625 atteintes à la laïcité à l’école en avril

« Le 16 octobre 2020, Samuel Paty était assassiné pour avoir accompli son métier d’enseignant. Cet attentat a tragiquement mis en lumière les pressions, menaces et agressions dont peuvent être victimes les enseignants au quotidien ». Ainsi Laurent Lafont, sénateur (Union centriste) du Val-de-Marne et lui-même enseignant, a-t-il introduit la mission de contrôle sur les agressions contre les enseignants, mardi 4 juillet au Sénat. Au sein d’un Palais du Luxembourg à moitié désert, c’était le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye qui était entendu le premier par les sénateurs. Avant de lui donner la parole, François-Noël Buffet, président de la commission des Lois du Sénat, prévient : « Le ministre ne peut pas répondre sur des faits qui font l’objet d’une enquête en cours, et donc sur l’organisation de la protection à laquelle M. Samuel Paty avait droit. Notre but ici est de voir quelles sont les conséquences pratiques qui ont été tirées de ce drame ». De fait, une commission d’enquête parlementaire ne peut interférer avec une instruction judiciaire en cours.

« La commission ne porte pas sur l’assassinat de Samuel Paty, mais j’aimerais lui rendre hommage en ouverture de mon propos », souligne d’emblée Pap Ndiaye. La question centrale au coeur des discussions tout au long de cette commission d’enquête sera la suivante : qu’a-t-il été fait depuis l’assassinat de Samuel Paty il y a près de trois ans pour protéger et soutenir les enseignants ? « Les personnels de l'Éducation nationale sont exposés à la violence ordinaire », avance le ministre. Parmi les menaces citées par Pap Ndiaye, outre le harcèlement scolaire ou encore les violences des élèves ou des parents d’élèves contre les enseignants, la montée de l’extrême droite : « Le collectif “Parents vigilants” (plateforme de signalements des parents d’élèves, dont les responsables sont proches d’Eric Zemmour, NDLR)...