Des virologues chinois ont-ils été les premiers malades du Covid ?

D'après une loi votée à l'unanimité par le Congrès des États-Unis et promulguée par le président Biden le 20 mars dernier, Avril Haines, la directrice du renseignement américain, devait déclassifier certaines informations sur la recherche de l'origine du Covid et l'Institut de Virologie de Wuhan (WIV). Les plus attendues concernaient trois de ses chercheurs qui seraient tombés malades à l'automne 2019, peu avant l'apparition de la pandémie dans la métropole chinoise. La loi prévoit que soient livrés leurs noms, la nature de leurs symptômes et celle de leurs activités en lien avec des coronavirus. Un délai maximal de 90 jours a été fixé mais, peu avant qu'il expire, plusieurs sources officielles auraient anonymement révélé l'identité des virologues chinois à des journalistes américains, qui l'ont divulguée le 13 juin sur la plateforme Public. « Si ce qui est annoncé est vrai, c'est à prendre en considération, souligne le professeur Renaud Piarroux, spécialiste des épidémies et de leur investigation. Car il s'agit de personnes qui travaillaient à la manipulation de coronavirus afin de voir comment ils peuvent franchir une barrière d'espèce et infecter l'homme. Cela collerait parfaitement aux expériences qui pourraient être à l'origine du Covid. » Comme celle que devait diriger Ben Hu, l'un des trois chercheurs, connu pour avoir participé à des travaux de gains de fonction susceptibles de donner à un coronavirus un potentiel pandémique.

En 2017, Ben Hu était le premier auteur d'une publication relatant la création de 8 virus chimériques dans le laboratoire de la chercheuse vedette du...