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Comment sa défense des valeurs LGBT accélère la désinfluence de la France en Afrique
Un officier sénégalais me disait récemment que les Africains n’avaient pas arrêté d’apprendre « nos ancêtres les Gaulois » pour qu’on vienne maintenant leur imposer les névroses de l’hyperclasse occidentale qui voudrait qu’hommes et femmes soient interchangeables.
Une entrepreneuse ivoirienne m’a pour sa part ramené la relation entre l’Afrique et la France à la séparation entre une jeune femme et de son mari. Un mari qui serait devenu volage, impuissant et alcoolique. Volage, parce qu’il courtise et abandonne ses maîtresses au gré de l’humeur du moment. Impuissant car il a perdu la confiance et la virilité qui lui permettaient d’aimer sa femme. Alcoolique, parce-que ses comportements incohérents et l’abus qu’il fait de sa force pour imposer des « valeurs » devenues folles ne sont pas ceux d’un homme sain ou fiable.
Les propos sont sévères. Ils peuvent être discutés. Ils viennent pourtant d’africains francophiles. Tel est l’environnement cognitif dans lequel nous évoluons désormais sur le continent.
C’est dans ce contexte que M. Jean-Marc Berthon, nommé « ambassadeur pour les droits des personnes LGBT+ » par le président Macron le 26 octobre 2022, a annoncé sa visite au Cameroun. Il pouvait s’attendre à une réception fraîche dans un pays où l’homosexualité est un délit. Pour ne rien arranger, le moment n’était pas le mieux choisi. Les relations bilatérales sont mauvaises. La France reproche des exactions à l’armée camerounaise tandis que Yaoundé se plaint de promesses non tenues en termes d’investissements et prend ombrage des bonnes relations de Paris avec le Tchad, alors que des différents pétroliers opposent les deux Etats africains.
L’annonce de la participation de M. Berthon à une conférence-débat sur « les définitions du genre, de l’orientation et l’identité sexuelle », suivie d’un spectacle, à l’institut culturel français (ICF) de Yaoundé a mis le feu aux poudres. De fait, la promotion de l’égalité des droits par un représentant de notre République laïque n’est pas négociable, ce qui est généralement bien compris. En revanche, son intervention publique en faveur de croyances respectables à titre personnel mais qui n’ont rien à faire dans l’espace...
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