Contrôler ou supprimer une émotion… Est-ce possible ?

Nathalie Granier

Le contrôle cognitif des émotions implique une interaction entre les systèmes émotionnels du cerveau (l’hypothalamus, l’amygdale…) et les systèmes de contrôle cognitif des cortex. En termes simples, nous régulons nos émotions et cela s’explique biologiquement parlant. 

Emotions
SIPA

Du côté psy, nous avons des croyances sur nos émotions, on parle de « théories » ou « mentalités ».
Ces croyances sont parfois inconscientes, basées sur nos expériences, notre socialisation, notre culture, le contexte dans lequel nous vivons l’émotion…

 Les mots toujours les maux

Gérer nos émotions n’est pas la même chose que les supprimer. Et avant même d’envisager de changer ce que nous ressentons, nous devons reconnaître nos émotions, pour la simple et bonne raison que nos émotions affectent la façon dont nous percevons les événements, la manière et le moment où elles sont vécues et exprimées (on vient de le voir).

Évidemment je ne dis pas que gérer ses émotions est chose aisée, c’est même parfois difficile, une émotion pouvant prendre le pouvoir. Pour maîtriser ces émotions nous devons développer des stratégies de régulation émotionnelle.

Je parle bien de régulation et non de suppression, car la suppression de certains sentiments peut nous amèner à recourir à des capacités d’adaptation malsaines.


D’ailleurs Eric Smith, (chercheur américain, dont on peut consulter l'étude ici) pense qu'il est possible de gérer ses émotions, même si cela demande beaucoup d’effort. Pour autant, il précise qu’elles ne sont pas complètement contrôlables – et elles ne devraient pas non plus l’être.

Penser que nous ne pouvons pas contrôler nos émotions affecte la façon dont nous agissons et comment nous nous sentons.


Le simple fait de penser est déjà une action !

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Cybersécurité et psychologie

Cybersécurité et psychologie

Diplômée de l’Université de Bordeaux, je suis psychologue depuis 20 ans,  avec une spécialisation sur les interactions au sein des groupes  sociaux. J’ai exercé ses métiers dans des structures variées, tant dans  leur nature, que dans leur taille ou leur domaine. Au sein de  différentes cellules de cyber-renseignement, j’ai pu intervenir en tant  que cyber-psychologue et travailler sur l'analyse comportementale des  cyberattaquants. Aujourd’hui encore je travaille dans le domaine du  renseignement sur les menaces en ingénierie sociale.


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