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Instruction ou intrusion ? Les enjeux de l'éducation sexuelle à l’école primaire
Le Conseil Supérieur des Programmes a récemment dévoilé son projet d'éducation à la sexualité, de l’école primaire au lycée. Mais cet enseignement, qui se veut, à l’instar des mathématiques ou de la grammaire, un enseignement à part entière, soulève une question délicate : ce texte respecte-t-il le développement unique de chaque enfant sans être intrusif ? Cet article invite à une réflexion sur cette nouvelle immiscion de l’école dans la sphère intime des élèves.
Le 5 mars dernier, le CSP (conseil supérieur des programmes) a publié son projet d’éducation à la sexualité à l’école. Soixante-cinq pages définissent son organisation et sa mise en oeuvre autour de trois axes :
- Se connaître, vivre et grandir avec son corps.
- Rencontrer les autres et construire des relations, s’y épanouir.
- Trouver sa place dans la société, y être libre et responsable.
L’École va-t-elle devenir un éducateur (trop) précoce ?
Dès l’introduction, le document précise : « La sexualité, jointe à la très grande variété des expériences tant sensibles qu’intellectuelles, des plaisirs et des désirs qui lui sont associés, participe de la recherche humaine d’une vie accomplie. Elle requiert un degré de maturité et de responsabilité auquel il s’agit de préparer les élèves, très progressivement et en respectant leur rythme de développement. »
Et pourtant, le principe du respect du rythme du développement de chaque enfant est nié par l’obligation même de cet enseignement et l’injonction que tous les enfants d’une même classe d’âge y participent de manière indifférenciée. Et ce principe est d’autant plus vrai que les enfants sont jeunes.
C’est ce point majeur qui pose question. L’école primaire du XXIe siècle s’est donné pour mission de pénétrer l’intimité des petits Français de manière totale : on y sonde les cœurs et les reins, les émotions, le degré d’empathie et parfois même la température (en période de pandémie) !
Pourtant, ce document tente d’être rassurant quant aux éventuelles dérives d’un tel enseignement, dérives qui ont déjà été de trop nombreuses fois constatées.
Il présente, en annexe 1, les « préconisations » relatives à l’application de ce programme, dont la première est l’obligation de sa mise en œuvre.
Une obligation ? Drôle de préconisation !
Il insiste aussi sur l’agrément « dûment vérifié et actualisé » des intervenants extérieurs auxquels les écoles peuvent avoir recours, à la...
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