À la place des cours d’empathie, mettons les enfants en contact avec notre culture !

En octobre dernier, j’ai suivi une formation dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire. J’ai retenu de cette conférence réalisée par une thérapeute, la réponse rapportée d’un patient, un adolescent harcelé, à la question qu’elle lui posait :

« Et au collège, y a-t-il des moments où tu te sens bien ? À l’abri du harcèlement ?

- Oui, en cours de maths. Parce que la prof est stricte et que l’on fait des maths. On travaille dans son cours. Personne ne me harcèle. »

La conférence aurait pu s’arrêter là. Elle a pourtant  continué, distillant à un public de professeurs des écoles tout un vocabulaire empreint de périphrases afin de ne pas appeler un chat un chat, ou plutôt un harceleur un harceleur. Nous sommes repartis avec un mode d’emploi procédural, une liste de phrases toutes faites et son corollaire de « phrases interdites » (celles que nous sommes présupposés dire quotidiennement, et que nous devons déconstruire sur le champ ! — la conférence étant censée nous déstabiliser et faire changer notre vision du monde, nous avait-on dit en préambule).

À l’heure où les cours d’empathie, érigés par Gabriel Attal comme une solution radicale contre le harcèlement, vont voir le jour, je pense que nous faisons clairement fausse route. Le développement des compétences psychosociales vient empiéter sur les apprentissages, déjà réduits à peau de chagrin. Et pourtant, réhabiliter l’école dans son rôle de transmission des savoirs, de la culture et d’un héritage commun constitue probablement une des clés fondamentales de la lutte contre le harcèlement.

Le Danemark pour modèle :  l’art d’aller chercher ailleurs une solution que nous avons déjà

En septembre dernier, Gabriel Attal a décidé de traverser les frontières à la recherche de solutions efficaces et innovantes. Son voyage au Danemark a été selon lui une source d’inspiration. Il y a découvert la...