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Allain Bougrain Dubourg doit maintenant laisser la LPO reprendre son envol
Par communiqué daté du 13 juillet 2023, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) a annoncé le départ de Matthieu Orphelin, son directeur général ; il n’était en poste que depuis 7 mois ! Son entrée en fonction avait suscité une certaine indignation, car le personnage s’était auparavant illustré comme défenseur inconditionnel des éoliennes. Le choix était d’autant plus surprenant qu’on connaissait la nocivité de ces moulins à vent pour l’environnement en général et pour les oiseaux et les chauve-souris en particulier, ainsi que ses calamiteuses performances pour produire de l’électricité... Toute honte bue, le Bureau et le Conseil d’Administration de l’association avait validé sa nomination « à l’unanimité ».
![Allain Patrice Bougrain Dubourg -](https://images.factuel.media/wIT7FCa51pQJV0excP--HfRXsDQ=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/07/SIPA_01114733_000029.jpeg)
À vrai dire, le fait que Matthieu Orphelin soit un acharné des éoliennes n’était pas le seul problème. Rien, dans son parcours, contrairement aux précédents directeurs de la LPO, ne le rattachait véritablement à la protection de la nature et des oiseaux. Il avait fait l’essentiel de sa carrière à l’ADEME, une officine à la mode de l’écologie moderne, c’est-à-dire anti-nucléaire et pro-éolienne. Parallèlement, il s'était lancé en politique au sein d’Europe Écologie les Verts puis à la République en Marche. La LPO n’avait jamais fait le choix de ce genre de profil à la fois « techno » et politisé, a priori peu à l’aise sur terrain, mais capable de naviguer avec agilité dans les sphères de pouvoirs.
Les autres associations nationales, comme le WWF, Greenpeace et France Nature Environnement ne s’étaient pas gênées. C’était tout à l’honneur de la LPO d’avoir su cultiver son originalité, elle qui, contrairement à toutes les autres, était restée d’abord et avant tout une association de terrain avec un nombre invraisemblable de passionnés passant leur temps à observer, répertorier et protéger les oiseaux... La LPO est devenue ce qu’elle est grâce aux nombreuses sociétés ornithologiques constituées après-guerre et qui se sont peu à peu fédérées au niveau national. Alors, au moment de se choisir des directeurs, elle avait naturellement puisé dans le vivier naturaliste. Cette fois, le choix fut différent.
D’après le communiqué de la LPO, on comprend que la décision fut prise à l’époque par Allain Bougrain Dubourg, l’emblématique président. On ne reste pas 37 ans à la tête d’une association sans finir, avec ou sans délicatesse, par imposer ses choix. Après un si long compagnonnage, l’esprit critique de ses lieutenants s’est sans soute quelque peu ramolli. À mon avis, ils auraient dû être plus vigilants sur deux autres sujets essentiels. D’abord, sur l’élargissement...
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