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Dans la famille « forum de dialogues pour une intégration européenne », je demande « le Processus de Berlin »
En 2014, la première édition du Processus de Berlin est officiellement lancée sous la chancellerie d’Angela Merkel, une de ses résolutions phares en matière de politique étrangère. Cette initiative diplomatique, énième espace de dialogue entre l’UE et les pays des Balkans occidentaux (BO), dont Bruxelles semble friande, prend la forme de conférences annuelles, organisées tour à tour par différents pays-hôtes. Celle-ci présente une double ambition.
D’un côté, la promotion du dialogue politique, les coopérations et la réconciliation entre les États des BO, - Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie. De l’autre, cet espace se veut être une arène où se discute le rapprochement et, à terme, l’intégration, de ces États à l’UE [1].
Ce format est un « cadre d’échange privilégié entre les dirigeants européens et ceux des Balkans occidentaux »[2], où chaque année les objectifs et sujets de discussions diffèrent. Les 27 ne sont cependant pas tous représentés. On compte neuf États-membres participants, en plus du Royaume-Uni, – Allemagne, Autriche, Bulgarie, Croatie, France, Grèce, Italie, Pologne, Slovénie – avec la présence d’autres pays européens sur invitation, à l’instar de l’Espagne ou des Pays-Bas.
Une première au pays des aigles
En octobre 2023, la neuvième édition a eu lieu à Tirana, capitale de l’Albanie. Avant même son lancement, le moment était inédit, avec deux « première fois ». D’abord, aucun autre État des BO n’avait, jusqu’ici, été l’organisateur de ce processus. Mais surtout, jamais un président français n’avait effectué de visite bilatérale au pays des aigles, depuis son indépendance en 1912 [3]. C’est désormais chose faite. Emmanuel Macron y a d’ailleurs consacré « la dynamique très positive des relations franco-albanaises » [4]. Sa venue est d’autant plus symbolique que la France s’est longtemps opposée au processus d’élargissement de l’UE et à l’ouverture des négociations d’adhésion, notamment avec l’Albanie et la Macédoine du Nord.
Depuis 2014, les objectifs des différentes éditions sont variés, et oscillent entre l’encadrement de travaux régionaux en vue de futurs élargissements, des projets de coopération et de financement, des plans de soutien ; mais aussi des sujets d’actualité tels que la crise migratoire, la liberté d’expression, la sécurité et la lutte contre le crime organisé, la corruption, le terrorisme ou toutes...
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