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Élections européennes : vers un nouveau fiasco électoral ?
En juin prochain, les Français devront élire leurs représentants au sein du Parlement européen. Tout porte à croire que l’élection sera de nouveau le théâtre d’une abstention massive. Peu surprenant : un énième match est d’ores et déjà annoncé entre le RN et Renaissance, les programmes sont brumeux, les slogans ressassés, les attaques parfois basses…
Qui ira voter le 9 juin 2024 pour les élections européennes ? En 2019, un Français sur deux ne s’était pas déplacé. La campagne est déjà lancée pour certains partis, sans inspiration intellectuelle.
Les macronistes agitent une nouvelle fois le chiffon rouge du Rassemblement national
Les premiers à dégainer leur axe d’attaque sont les macronistes. Les cadres de Renaissance, Horizons et Modem ont débuté l’année 2024 en annonçant la couleur : cibler le principal adversaire, le Rassemblement national (RN), en le liant à Vladimir Poutine, ad nauseam. Selon les sondages, le match se jouera en effet entre la liste macroniste et le RN.
Avec une teinte de mauvaise pratique – allant jusqu’à utiliser l’intelligence artificielle pour confondre Vladimir Poutine et Marine Le Pen, et un peu de démagogie, les macronistes martèlent et affirment une ingérence poutinienne sur le parti de Marine Le Pen. Sans sourciller, des ministres et des députés accusent le RN - par son supposé lien avec Vladimir Poutine - des montées en flèche du prix de l’électricité en France. Sur RTL le 21 janvier, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau qualifie le RN, de « parti de l’étranger ». « Les amis de Monsieur Bardella, c'est-à-dire Monsieur Poutine. C'est eux qui sont responsables de l'augmentation de l'inflation, de l'énergie » affirme-t-il.
Le RN est pourtant éloigné des décisions politiques du gouvernement, peu responsable de la réintroduction de la taxe surfacturant les consommations électriques des Français (TIFCE), ni du marché européen de l’électricité. Les macronistes appliquent en réalité la stratégie du chiffon rouge, précédemment utilisée lors de la dernière présidentielle ou des européennes de 2019. Il s’agit d’effrayer les citoyens qui s’écarteraient du vote centriste.
Ce plan de communication ne peut viser qu’à conforter leur base électorale. Principalement composé de séniors et de retraités, l’électorat macroniste préfère la stabilité à l’éventualité d’un changement...
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