Les blogs
Partagez vos faits
En Espagne, la nouvelle loi « trans », enflamme les prisons !
Être transexuelle en prison, ou y entamer sa transition, n'a jamais été un acte léger, ni physiologiquement, ni psychologiquement, ni administrativement. Changer d'identité et de genre sur sa pièce d'identité, l'est devenu désormais avec la nouvelle loi « trans » votée l'hiver dernier, avec tous les avantages que cela peut impliquer dans le quotidien carcéral. Ou comment détourner une loi, est un jeu... de détenus malins !
![Gay Pride à Barcelone en 2022](https://images.factuel.media/EBXCenEVUafeccdIyDQkPwbzFuI=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/11/SIPA_sipausa30313963_000016.jpeg)
Souvenez vous du Prophète, le film du réalisateur français, Jacques Audiard, sorti en 2009, où corses et « barbus » –surnom des prisonniers musulmans les plus pratiquants – se partageaient la prison, les petits et grands trafics, ainsi que les patios de promenades.
Si aujourd'hui un producteur se proposait de commander un remake à un réalisateur espagnol, il serait fort probable que celui-ci soit contraint d'intégrer une nouvelle population dans le partage de l'espace carcéral ibérique, une population d'un troisième genre, les transexuelles ; détenus hommes ayant entamé leur transition vers un corps de femme – et vice versa –, ou simplement prisonnières et prisonniers ayant sollicité un simple changement d'identité administrative, avec matérialisation d'un nouveau document d'identité, premier pas de la transformation individuelle et sociétale.
Car en Espagne, avec le vote le 28 février 2023 dernier, d'une loi « Trans » des plus atypiques, garantissant l'égalité des personnes transsexuelles et des personnes LGBT, toute la société s'est retrouvée impactée, du monde du travail au sport, et bien entendu, ce qui nous intéresse aujourd'hui ; les prisons, où elle provoque bien de remous et de polémiques.
Simplement parce que le législateur – la ministre Podemos de l'Egalité et des femmes, Iréne Montero, compagne à la ville de Pablo Iglesias, leader charismatique des Indignés et ex-vice président du gouvernement espagnol –, n'a aucunement envisagé son application et les conséquences dans cet univers des plus binaires de la société, où la population se partageait jusqu'alors strictement entre hommes et femmes et dans lequel la mixité et les contacts n'existaient pas entre les pavillons de détentions chacun réservé à un sexe.
Jusqu'au vote par le Parlement espagnol de la loi, lorsque le cas se posait d'un individu en transition en prison, il se présentait devant une commission d'experts qui déterminait la validité et la finalité à...
Commentaires