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En Irak, la France continue la guerre
La mort fait partie du métier du soldat, il y est confronté tout au long de sa carrière, tout au moins pour celui qui fait face aux conditions où celle-ci peut survenir. Car ce métier, faut-il le rappeler, est un métier à risque, y compris lors des entrainements ou des missions de renseignements, dont on ne parle que rarement (1). En 10 jours, trois soldats français sont morts pour la France, tous en Irak. (2)
Ces trois soldats auraient pu mourir ailleurs, car l’armée française, comme le rappelle le chef d’État-major des armées, est une armée d’emploi, c’est aujourd’hui, la seule en Europe.
La France est un pays guerrier, elle s’est construite sur les champs de bataille, il n’y a jamais eu de répit au cours de l’histoire.
Plus récemment, depuis 1963, 852 soldats sont morts en Opex (opération extérieure), c’est peu en regard du nombre de morts sur les routes, c’est beaucoup en pourcentage par rapport au nombre réel de soldats qui prennent ce risque ultime, celui de mourir au combat.
Pour rappel, il y eut 47.000 soldats tués en Indochine, et en Algérie, 50.000, dont 15.500 au combat ou par attentat, 65.000 blessés et 485 disparus. Lors de la Seconde Guerre mondiale 541.000 sont morts, une grande partie venant des colonies, et 100.000 ont péri pendant l'offensive allemande de 1940, avec le déni de mémoire qui va avec. Faut-il encore l’évoquer, plus de 1,3 million de militaires sont décédés au cours de la Grande Guerre en ayant obtenu la mention « morts pour la France » (3).
L’opération Chammal
Les trois militaires récemment décédés agissaient dans le cadre de l’opération Chammal, celle-ci lancée le 19 septembre 2014, est le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve, qui rassemble 80 pays et 5 organisations internationales. Elle permet à la fois d’appuyer les forces de la coalition contre Daech, et de conseiller les forces armées irakiennes.
600 soldats français sont actuellement engagés en Irak, dont un nombre tenu confidentiel d’instructeurs et de commandos des forces spéciales engagés directement auprès des forces irakiennes.
Le décès du sergent Baptiste Gauchot est survenu lors d’un accident de la circulation, alors qu’il participait à une mission d’instruction des forces armées irakiennes, le second, l’adjudant...
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