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Guerrier blessé, condamné à kiffer !
Voilà un peu d’argot pour introduire ce nouvel article. Un peu de légèreté, inversement proportionnelle au sérieux et à la pertinence fracassante de ce qui va suivre.
![Un jeune militaire blesse au Mali en fevrier 2013, avec une prothèse encore provisoire.](https://images.factuel.media/3rwwmSGd5n96POVHmIYKV6Muvz0=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/11/SIPA_00658970_000006.jpeg)
J’ai ici travaillé en collaboration avec Laetitia Maligne, psychologue clinicienne et spécialisée dans le psycho-traumatisme, afin de vous expliquer avec une précision chirurgicale une phrase que j’ai tendance à répéter souvent : derrière les plus grands sourires se cachent les plus grandes souffrances.
« Kiffer », terme moderne pour exprimer le fait de prendre du plaisir à faire ou à vivre quelque chose. Quoi de plus positif auriez-vous envie de nous dire ? Mais imaginez un instant que vous y soyez condamné... Projetez-vous, et essayez d’entrevoir ce que pourrait-être votre vie si vos deux seules alternatives étaient « kiffer à mort » ou « mourir faute de kiffer ». C’en devient tout de suite moins joyeux ! Pour mettre des mots justes sur ce phénomène, je laisse la parole à Laetitia.
L’assonance de ce titre traduit bien la répétition de la problématique dont il va être question ici. Je précise que le guerrier fait référence à celui qui va à la guerre, le soldat, le militaire, le combattant qui peut finalement être l'acteur de n'importe quelle bataille qu'elle soit professionnelle, personnelle, choisie, subie... Je précise que blessé fait référence ici à la blessure psychique, terme que l'on entend pour parler de l'état de stress post traumatique. Diagnostic médical qui se pose, si des symptômes (flash-back, cauchemars, évitement, hypervigilance...) persistent pendant plus de 30 jours après un événement. La partie la plus simple à expliquer vient de passer. J'aime l'antonymie apparente de ce presque haïku. Condamné à kiffer ? Il y a pire a-t-on envie de dire... voyons cela plus en détail.
Imaginez avoir deux réservoirs dans votre cerveau : un pour le stress, un pour la ressource. Les causes exogènes ont la charge du premier majoritairement : les actualités, les agressions, les évènements de vie, le travail, le rythme de vie... il y a évidemment des causes endogènes mais qui sont là...
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