L’Afrique, futur eldorado des éoliennes ?

L’accord prévoit une installation de 10 GigaWatt (GW) pour un coût supérieur à 10 milliards de dollars. En comparaison, l’actuel plus grand parc du monde, Hornsea 2, au large de la Grande Bretagne, est composé de 165 turbines réparties sur une surface équivalente à la ville de Venise, pour une capacité totale de 1,3 GW. Ce projet pharaonique mené par les émiraties devrait aider l’Égypte à réduire son empreinte carbone de 9% lui permettant ainsi d’atteindre un mix énergétique composé à 42% d’énergie renouvelable d’ici 2030. À l’instar de l’Égypte, d’autres pays comme le Maroc, l’Afrique du Sud ou encore le Sénégal font preuve d’un engagement énergique en faveur de projets d’énergie renouvelable. Le continent a ainsi connu une croissance de plus de 1,8 GW de nouvelles installations solaires, principalement sous l’impulsion de ces pays. Selon un rapport de l'Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA), avec une politique active et un accès aux financements, l’énergie renouvelable pourrait représenter jusqu'à 67 % de la production d'électricité en Afrique subsaharienne d'ici 2030. Suffisamment pour satisfaire ainsi un quart de ses besoins en énergie.

Un continent à fort potentiel pour l'éolien

Ces politiques se justifient par l’énorme potentiel dont dispose l’Afrique. Dans ce domaine, l’énergie solaire est une évidence avec un potentiel de 7900 GW, dont la majeure partie se situe dans le désert du Sahara. Une manne inespérée pour ces pays émergents aux ressources relativement limitées. Le développement de cette énergie a d’ailleurs permis de faire diminuer de 82% les coûts entre 2010 et 2019. Moins évident lorsque l’on évoque les solutions énergétiques pour le continent noir, l’éolien présente également un potentiel énergétique important pour l’Afrique. Selon un rapport de PwC, il serait estimé à 59.000 GW. En effet, les deux tiers du continent sont situés...