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La trajectoire kosovare de l’Ukraine
Trois grands moments diplomatiques vont planter la réalité géopolitique du conflit en Ukraine. Au moment où cet article de blog est écrit, un nouvel épisode d’affrontements non négligeables entre les minorités kosovare et serbe a explosé le 29 mai depuis la guerre de 1999 et de facto la déclaration d’indépendance du Kosovo en 2008, rappelant la paix fragile et le statut de territoire indéterminé du Kosovo. La force déployée par l’Otan (Kfor) chargée d’instaurer la paix et d’assurer la stabilité de la région se tient prête à intervenir si nécessaire sur mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.
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Observons que si l’indépendance du Kosovo est aujourd’hui reconnue par la plupart des pays occidentaux, que le Kosovo a déclaré son indépendance unilatéralement le 17 février 2008, pour l’instant, les relations entre la Serbie et le Kosovo ne sont pas normalisées et ce dernier n’est pas membre des Nations unies. Et si l’on revient à la situation stratégique d’ensemble, notons la sagacité stratégique américaine qui dispose de la base militaire du camp Bondsteel près de la ville de Ferizaj dans l’est du Kosovo, à savoir la plus grande base de l’Otan à l’extérieur des États-Unis.
Tel est l’arrière-plan véritable de la trajectoire à laquelle nous nous intéressons avec d’autres enjeux en tête, où l’on comprend de cette autre manière de voir combien le Sud global ne fait qu’accélérer une tendance nouvelle de l’histoire des relations internationales, dans ce vaste ordre international, en pleine reconfiguration géopolitique.
Le plan de paix chinois
À partir de là, dressons une grille de lecture autour de ces moments qui ne doivent pas tromper pour apprécier, lorsque le chemin de la paix sera venue, la résolution d’un problème européen. En premier lieu, la tournée de Li Hui, le représentant spécial pour les affaires eurasiennes de la Chine en Europe montre la réalité de la posture de la Chine. Comme la nécessité de garder constamment en tête ses grands principes, dont celui du concept de sécurité collective défendu par Xi Jinping. En témoigne le plan de paix chinois qui tient en douze points.
La vérité, c’est que la paix n’interviendra certainement ni par la défaite militaire d’un des deux belligérants, ni par une transaction territoriale. Appuyé sur la Charte des Nations unies et le principe de souveraineté, on comprend que cela serait contraire au droit international. Le premier impératif est d’arrêter la guerre préservant la personnalité et l’autonomie...
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