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Le sommet sur l’Amazonie et la Déclaration de Belém
Les 8 et 9 août s’est tenu, dans la ville brésilienne de Belém, le sommet de l’Organisation du traité de coopération amazonienne, à l’initiative du président brésilien, Lula da Silva. Les participants ont notamment signé ensemble la Déclaration de Belém, qui, si elle n’est qu’une déclaration, renferme toutefois quelques indications sur le destin de l’Amazonie.
Créée en 1995, l’Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA) regroupe 8 pays : la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, la Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela – soit l’ensemble des pays amazoniens, à l’exception de la France, qui, par la Guyane, est, de fait, un pays amazonien. Quant au Traité de coopération amazonienne, il date, pour sa part, de 1978, et a été signé par les mêmes 8 États.
Cette organisation, jusque-là, à vrai dire, peu active, pourrait se voir ranimée, à la suite de la Déclaration de Belém. Cette dernière, qui ne comporte pas moins de 113 points, annonce en effet la réactivation de nombre d’instances de l’OTCA.
L’objet principal de cette déclaration est la préservation environnementale de l’Amazonie : il s’agit d’éviter l’atteinte d’un « point de non retour ». Pour ce faire, la Déclaration prévoit, notamment, de solliciter l’aide financière des pays développés : est ainsi fixé, pour 2024, un objectif de 100 milliards de dollars annuels affectés mondialement à la lutte contre le réchauffement climatique. Un des moyens de financements pourrait être l’annulation de la dette d’un État, en échange d’actions de sa part contre le réchauffement climatique. S’il est évidemment plus qu’improbable qu’un tel financement soit mis en place si rapidement, cette proposition doit se lire dans le cadre général de la demande des pays du Sud d’un financement par le Nord d’une partie de leur propre transition écologique – rappelons par ailleurs que la COP-30 se tiendra, en 2025, dans cette même ville de Belém.
En outre, la Déclaration prévoit de lutter contre les différents pratiques illégales (braconnage, mines illégales, etc.) qui dévastent la forêt amazonienne, avec notamment l’appel à la création future d’un Centre de Coopération Policière Internationale, situé dans la ville brésilienne de Manaus, ainsi que d’un Système intégré de surveillance...
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