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Les 100 ans de la Warner : du Chanteur de jazz à Barbie

Sylvain Monier

Alors que la major fête ses 100 ans, retour sur le parcours d’un studio qui doit sa longévité en misant tout sur la prise de risque et l’innovation technologique.

Logo de la Warner
Logo de la Warner

C’était à la fin de l’été 2020, quand la Warner avait finalement décidé de sortir dans les salles - en pleine pandémie mais juste après la fin du confinement - le « film-événement », certifiaient les gazettes, « qui allait sauver le cinéma de la ruine » : Tenet de Christopher Nolan. Sorte de blockbuster « auteurisant », prétentieusement complexe voire incompréhensible, le thriller de science-fiction, tourné en 70 mm, perdait alors le spectateur qui sombrait dans l’ennui. Mais justement, là était le coup de génie de Tenet, semblaient alors nous expliquer Nolan et certaines critiques singulièrement complaisantes : les gens iraient voir deux fois ce film afin de mieux le saisir. Raisonnement un peu spécieux mais qui fit néanmoins mouche. Il est vrai que la Warner avait confié au réalisateur les clefs du camion eu égard au milliard de dollars de bénéfices engrangé grâce à The Dark Knight Rises en 2012. 

Deux ans auparavant, le Britannique avait acquis ses galons de « cinéaste visionnaire » avec Inception. Alors autant prendre ce risque… Le risque et l’innovation technologique étant l’ADN même de la Warner Bros.. Le studio a été fondé en 1903 par une fratrie de juifs polonais installés à Baltimore (Maryland) : Harry, Albert, Sam et Jack. Leurs premiers succès viendront grâce au talent d’un cinéaste inconnu nommé Lubitsch et d’un berger allemand né en France nommé Rintintin. Installé à Burbank, le studio casse la baraque, sous l’impulsion de Sam et Jack, en produisant le premier film sonore en 1927 : Le Chanteur de jazz. Alors que personne n’y croyait, le film révolutionne l’industrie du cinéma et le fait entrer dans une nouvelle ère. 

De son côté, la Warner acquiert un statut de major innovante gérée de main de fer par Jack Warner. Dès lors, le studio devient une fabrique de stars en révélant des personnalités comme James Cagney, Bette Davis, Edward...

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Sylvain Monier

Sylvain Monier a été journaliste spécialiste en médias et culture à Canal +, Technikart et VSD.


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