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Les Feux de l’Amour ont 50 ans : retour sur le soap préféré des séniors, des taulards et des bacheliers en 1990
Cinquante après sa création, le soap-opera créé par Bill Bell réunit quotidiennement 500.000 fans en France. Retour sur l'œuvre populaire et transgressive qui a décidé de tourner au ralenti face à la « tyrannie de la vitesse ».
![Les Feux de l'Amour](https://images.factuel.media/M99HnQQkeQ79BHmeYrcjwumAIHI=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/06/424e09e5a5cc2fa4632e4c82b128cd78.jpeg)
C’est à la faveur d’un moment d’oisiveté, en parcourant les réseaux sociaux, que je me suis rappelé de mes révisions du bac en 1990. J’étais alors tombé sur un article de 20 Minutes concernant la nouvelle propriété de Jay-Z et Beyoncé à Malibu, « la plus chère jamais vendue en Californie », précisait le site du quotidien gratuit. Le couple Carter-Knowles avait en effet déboursé 200 millions de dollars pour acquérir ladite masure, et profiter de sa vue d’exception sur l’Océan Pacifique. On y apprenait aussi que la villa avait été pensée naguère par l’architecte nippon Tadao Andō « pour le richissime collectionneur d’art William Bell qui aura mis 15 ans à la faire bâtir ». William Bell, collectionneur d’art ? Oui, mais pas seulement. On sait que Stéphane Collaro était lui aussi un collectionneur d’art, mais là n’était pas la fonction première du personnage. Il en était de même pour William « Bill » Bell. Décédé en 2005, l’homme fit fortune en créant les soap-operas Amour, Gloire et Beauté et surtout Les Feux de l’Amour, qui célèbre cette année son 50e anniversaire. Et c’est donc courant juin 1990, en pleine révision du bac B, que je découvrais ce feuilleton qui me paraissait encore plus kitsch que Santa Barbara.
Après Roland-Garros, qui vit cette année-là la victoire de l’Équatorien Andrés Gomes (que tout le monde a oublié) face à l’inoubliable Andre Agassi, il me manquait en effet une excuse pour pallier ma nature vaguement procrastinatrice. Et ce soap, avec son générique porté par un piano mélancolique (composé par Perry Botkin Junior et Barry de Vorzon), allait faire parfaitement l’affaire. L’action se situait dans le Michigan, à Genoa City (ville imaginaire homonyme de la cité toscane), elle mettait en confrontation deux mâles alphas rongés par une rivalité que d’aucuns qualifieraient aujourd’hui de « masculinité toxique ». Il...
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