Les larmes d’Abraham…

Pascal Le Pautremat

50 ans (moins un jour) après la guerre du Kippour (6-25 octobre 1973), le 7 octobre 2023 restera gravé dans l’Histoire d’Israël comme le moment de la pire attaque meurtrière perpétrée à l’encontre de ses habitants : l’opération « déluge d’Al-Aqsa ». Menée par des commandos terroristes du Hamas et du Djihad islamique, elle a provoqué la mort de plus de 1.400 personnes, dont certaines au terme de sévices et de tortures que des officiers supérieurs et généraux chevronnés n’avaient jamais vues en 40 ans de participation à des guerres et opérations diverses.

Mémorial aux victimes israéliennes
Mémorial aux victimes israéliennesJim Hollander/UPI/Shutterstock/SIPA

Depuis, de nombreux médias israéliens rapportent les témoignages de survivants, mais aussi de proches des quelques 229 otages, officiellement répertoriés et quasiment tous identifiés, dont on ne connaît pas la situation réelle, fin octobre.

Une action de « petite guerre » digne des temps les plus obscurs

Ainsi, près de 1.500 à 2.000 hommes, selon les sources, du Hamas et du jihad islamique sont entrés sur le territoire israélien, perçant le « mur de sécurité », doublé d’un no man’s land, établi autour de la Bande de Gaza. Bulldozers, explosifs ont réalisé ainsi près d’une trentaine de brèches dans la barrière. Ces points d’incursion étaient répartis du Nord au Sud-Est du territoire gazaoui. Conjointement, des drones sont intervenus assez massivement et ont neutralisé la plupart des systèmes de vidéosurveillance des postes frontières de Tsahal. D’autres commandos terroristes sont arrivés par les airs, en utilisant des aéronefs ultralégers motorisés (ULM), tandis des équipes embarquées frappaient directement sur les plages, au nord de la Bande de Gaza, à partir de zodiacs. Enfin, le tout était appuyé par le tir de plus de 5.000 roquettes, en amont notamment de l’opération, afin de maintenir le plus possible d’Israéliens dans leurs abris et de maintenir un climat de sidération.

L’action fulgurante des paramilitaires palestiniens ne rencontra, pendant plusieurs heures, qu’une résistance sporadique, bien que très courageuse, et ne subit aucune contre-offensive majeure. Selon certaines sources israéliennes, les effectifs des unités de la police aux frontières israélienne (Magav) auraient été assez réduits, au moment de l’attaque, car affectés à des missions en Cisjordanie où les accrochages étaient – et restent à ce jour – particulièrement violents.

Même si les terroristes palestiniens ont été surpris par l’absence de vive réaction des unités israéliennes, ils ont mené et fait durer leurs exactions avec une froide détermination, certains étant sous l’emprise...

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Des Espaces et des Hommes

Mossoul

Pascal Le Pautremat est Docteur en Histoire Contemporaine, diplômé en Défense et Relations internationales. Il est maître de conférences et rédacteur en chef de la revue Espritsurcouf (cf Espritsurcouf.fr).


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