L’intelligence artificielle pirate nos cerveaux

Nathalie Granier

Beaucoup d’articles sur l’IA fleurissent, que dis-je, envahissent nos flux de renseignement. En 2022, plus de 100.000 articles ont été publiés [1], qu’en est-il, des phénomènes inconscients en cognition générés par l’IA ? Je vais tenter d’aborder, un peu ce sujet, mais encore une fois, du côté malsain de la force, non pas qu’il n’existe pas de bienfaits à l’IA mais ce n’est pas mon sujet. Revenons avant tout aux fondamentaux.

Salon de l'IA à Cannes
Salon de l'IA à CannesSYSPEO/SIPA

Quelques rappels :

  • La psychologie cognitive : il s’agit d’une science qui étudie les processus mentaux avancés de la cognition humaine. On entend : la réflexion, la prise de décision, le raisonnement… Il existe bien d’autres processus, mais je me focaliserai sur cela.
  • L’intelligence artificielle : Wikipédia l’a défini comme « un ensemble de théories et de techniques visant à réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. »
  • Psychologie cognitive et IA : « La psychologie cognitive fournit un cadre pour comprendre comment les humains traitent et réagissent aux informations, et ces informations ont été utilisées pour éclairer le développement d’algorithmes et de systèmes d’IA . »
  • La psychologie cognitive vs l’IA : ce sujet mérite un article à lui seul, donc je ne vais pas entrer dans ce débat sans fin, je dirais simplement que les humains peuvent combiner des compétences et les appliquer à plusieurs tâches complexes. À partir d’une notion pré apprise, on va l’appliquer à un futur problème. L’IA elle, nécessitera de nouvelles données et une reprogrammation, ainsi notre cerveau fonctionne de manière analogique quand l’Ia est numérique.

Les interactions avec les systèmes d’IA présentent-elles un danger ?

Rentrons dans le vif du sujet à présent. Qui mérite une greffe d’organe ?  Doit-on s’engager dans une guerre ? Les décideurs chargés de répondre à ces questions sont confrontés à un sacré défi ! On sait que les décisions vont être influencées par de nombreux biais comme ; l’influence sociale, la peur, etc.

Comment décider sans être…influencé ? Demain, devra-t-on confier cette décision à une machine ? Et si cette machine est aux mains d’un cybercriminel ?

Peu d’études scientifiques sur ce sujet en particulier, à méditer…  mais certains ont creusé le sujet de l’IA.

Même si, selon certains chercheurs, beaucoup d’entre nous sont réticents à confier les décisions à l’IA [2], , et même si nous préférons les humains à l’IA dans...

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Cybersécurité et psychologie

Cybersécurité et psychologie

Diplômée de l’Université de Bordeaux, je suis psychologue depuis 20 ans,  avec une spécialisation sur les interactions au sein des groupes  sociaux. J’ai exercé ses métiers dans des structures variées, tant dans  leur nature, que dans leur taille ou leur domaine. Au sein de  différentes cellules de cyber-renseignement, j’ai pu intervenir en tant  que cyber-psychologue et travailler sur l'analyse comportementale des  cyberattaquants. Aujourd’hui encore je travaille dans le domaine du  renseignement sur les menaces en ingénierie sociale.


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