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Malaise dans la police (suite)
Eh bien non, le miracle n'a pas eu lieu. Les policiers ont pu y croire un moment ; on allait entendre leur mal-être. Les belles paroles ce sont avérées être de simples contre-feux politiques, destinés à calmer ou faire taire la grogne. Aujourd'hui, l'heure n'est plus à la compréhension, mais aux menaces de sanctions. Si on était encore sur le Tour de France, on pourrait parler d'un sacré changement de braquet.
Les menaces s'appuient sur une jurisprudence du Conseil d'État, à propos d'arrêts maladie des gardiens de prison, dans le cadre d'un mouvement social, et lorsqu'il y a un « nombre inhabituel et important d'arrêts maladie ». Toutefois, il faut aussi retenir que le Conseil d'État a précisé que le fonctionnaire a toujours la possibilité de faire constater la réalité de la raison médicale, en effectuant un recours qui donnera lieu à expertise. Il n'est fort heureusement toujours pas interdit de tomber malade en France ! Soit dit en passant, on peut s'étonner du silence de l'ordre des médecins sur la question.
Penser en faveur ou défendre les policiers devient dangereux, ainsi, un député NUPES, sur BFMTV, a accusé les syndicats policiers d'être des factieux et de critiquer le droit de manifester des policiers réunis devant le ministère de la Justice. Il prétend entendre la fatigue et l'épuisement des policiers, mais critique une hypothétique exponentielle de la stratégie du maintien de l'ordre en ordre en interne, et invoque un tout autant hypothétique désaccord croissant avec les ordres donnés.
Sachez, Monsieur le député, qu'effectivement, les policiers sont physiquement fatigués
Sachez, Monsieur le député, qu'effectivement, les policiers sont physiquement fatigués par des semaines et des heures passées sur le terrain lors de manifestations ou d'émeutes, qui, quel qu'en soit le motif, dégénèrent en dégradations et en violences contre des hommes et femmes, dont vous rappelez l'essence du métier dans une parabole accusatrice : ce sont les gardiens de la paix.
Oui, Monsieur le député, les flics en ont assez d'être les boucs émissaires de la colère populaire. Les flics ne font pas la loi, ils l'appliquent et tentent de la faire respecter. Ils ne peuvent être tenus responsables des échecs successifs des réformes de politique pénale. Les récidivistes, au sens usuel du terme et non pénal, sont...
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