Education

Non à l’école de l’engagement et de la sensibilisation !

Sophie Cottin-Badelon

Depuis mes premières années d’enseignement au tout début des années 2000, je ne peux que constater l’importance croissante de la politisation de l’école et la distillation d’une idéologie progressiste, mais inéluctable au sein des programmes et des documents d’application.

Cour d'école
Cour d'écoleMourad ALLILI/SIPA

Le Premier ministre nous a parlé de « choc des savoirs » mais les sites du ministère de l'Éducation Nationale regorgent de situations pédagogiques traitant de notions qui ne devraient pas, du moins sous la forme proposée, avoir leur place à l’école primaire : stéréotypes de genre, charge mentale, décroissance, éducation sexuelle, etc.

Les fondamentaux au service de l’idéologie

Sous couvert d’initier les enfants aux « valeurs de la République », une idéologie sous-jacente, véhiculée par un nombre pléthorique d’associations, s'immisce insidieusement mais puissamment dans les programmes scolaires et dans le discours que les enseignants se devraient de tenir devant leurs élèves.

En effet, je ne saurais répertorier le nombre de liens proposés par Eduscol, site du ministère de l’Éducation nationale à destination des professeurs, vers des associations plus militantes les unes que les autres, dans le domaine de la lutte contre les discriminations, des LGBTphobies, du développement durable, de la sobriété énergétique, etc.

Il faut aller y jeter un œil pour le croire !

J’ai en tête une séance proposée par un professeur de l’académie de Créteil (et validée par cette dernière) qui prévoit, sur le temps scolaire d’enseignement d’histoire-Géographie-EMC, d’analyser des publicités de parfums, notamment Invictus et Olympia de Paco Rabanne, afin d’y déceler les stéréotypes de genres, la domination de l’homme sur la femme et l’inégalité des rapports homme-femme.

Comment imaginer, lorsque nous savons que les jeunes âgés de 16 à 24 ans connaissent mal l’Histoire de France, qu’un professeur puisse dépenser une seule minute de temps scolaire à analyser des publicités de parfum ?

Je ne parle même pas des séances similaires destinées à décortiquer la téléréalité et autres programmes télévisés, qui sont vouées à accoucher de  «grilles de lecture » sur les stéréotypes de genres, puisque c’est ainsi que les autorités éducatives estiment développer le fameux « esprit critique » des petits Français (voir une...

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Pour une école choisie

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Sophie Cottin-Badelon est enseignante en primaire depuis plus de 20 ans. Observatrice de terrain, elle réfléchit aux enjeux de l’école d’aujourd’hui et de demain, en ne perdant jamais de vue les notions de liberté et de responsabilité. « Pour une École Choisie » se présente comme un plaidoyer pour une école en quête d'excellence, véritablement choisie et façonnée par ceux qu'elle est destinée à servir : enseignants, élèves, familles.


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