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Où va l’OTAN ?
La réponse sérieuse que pose cette question est collective. Vers une nouvelle OTAN géopolitique ? La forme la plus plausible qu’est susceptible de prendre cette réponse est que l’alliance est un outil permettant de maximiser l’intérêt national de ses membres. Aux yeux des membres de l’OTAN au moins, un élément pertinent de la question est le rapport aux relations internationales, évidemment fondées sur les intérêts nationaux. L’affaire se joue entre chaque membre défendant les siens, dans une logique de rapport de force.
![Sommet de l'OTAN à Vilnius](https://images.factuel.media/ShS1BCWsbG3oVNlAdNjMW84LbSQ=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/07/SIPA_01120202_000003_1.jpeg)
D’autres pays ne verraient-ils pas d’inconvénient à se rapprocher de l’OTAN ? Fut-elle légitime, cette autre question percute évidemment l’actualité à la lumière du conflit ukrainien et elle serait d’une autre nature. À la base de cette réalité, il y a la position du Japon – inchangeante, en dépit des discours et déclarations d’intention sur le fameux « bureau de liaison de l’OTAN » –, la voici :
Le sens du danger sur le maintien national de sa sécurité maritime à partir de la perception de la menace, l’appréciation de la puissance d’un adversaire et l’interprétation de ses intentions demeurant ambivalentes et ambiguës. Le choc de la domination économique, militaire incontestée de la Chine pour le Japon l’oblige presque à choisir son camp sur fond d’anxiété stratégique avec son allié américain, une loyauté qui rend vaine toute stratégie de « De-risking », et qui découle de plusieurs conséquences. Une représentation stratégique de son espace intimement lié au dilemme de sécurité face aux initiatives d’un adversaire ; au reflet d’impératifs stratégiques et du statu quo ; d’une coopération collective qui nécessite une reconnaissance similaire de la nature de certaines menaces incontestées et absolues.
Une pensée stratégique basée sur trois fronts
Depuis l’ère Meiji, le déroulé de la pensée stratégique nippone consistait à éviter une crise à trois fronts : la Russie au nord, la péninsule des deux Corées à l’ouest et la Chine au sud-ouest. Aujourd’hui, la posture du Japon est confrontée à une situation spécifique avec ce triptyque géopolitique. Il faut comprendre ce qui se passe dans la différence entre ces trois fronts, qui sont tournés autour de la substitution d’une menace singulière à une forme de menace collective. Le risque majeur serait de voir les États-Unis de plus en plus hors-jeu. Or, le statu quo géopolitique de l’Indo-Pacifique inquiète depuis longtemps le Japon. Ses avancées avec...
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