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Préparés à partir, mais pas à revenir
On le sait, ce n’est plus à prouver pour personne, la France est une grande puissance militaire. Son armée est parmi les plus rustiques du monde. Elle est capable d’accomplir des missions complexes, avec parfois peu de moyens. Et si elle est performante, c’est parce que l’entrainement des hommes qui la composent est parmi les plus éprouvants. Le soldat français est recruté, formé, entraîné, affuté, aiguisé. Il est, à lui seul, une arme, lorsque c’est un combattant. Il est un spécialiste hautement qualifié, lorsqu’il fait partie du soutien.
![Soldats, militaires de l'Armee francaise au garde a vous Beret rouge, fusilier marin National hommage to Jean-Louis Georgelin](https://images.factuel.media/73duVzg2DYlOUrdDza-Ecn8TpHU=/3840x0/smart/filters:quality(60):max_bytes(300000)/factuel/2023/09/SIPA_01124198_000032.jpeg)
L’opération extérieure est le point à atteindre pour tout jeune engagé. Aujourd’hui, on pousse les portes de l’institution pour cela. Voir du pays, porter les armes, rencontrer d’autres cultures, et pour certains, se faire peur... Lorsqu’une unité est planifiée sur un départ en Opex, la programmation de ce déploiement est généralement prévue près d’un an à l’avance. Cela laisse le temps aux différentes strates de l’unité en question de se préparer, d’ajuster ce qui a besoin de l’être, de confirmer les acquis, et de préciser les compétences des uns et des autres. S’en suivent alors de nombreux « terrains », par tous les temps, que ce soit sur garnison, ou sur des camps d’entrainement comme à Canjuers, Mailly-le-Camp, ou encore Suippes. Bivouacs, campagnes de tir, exercices interarmes en terrain libre, afin de parvenir à mettre en place une articulation parfaite de tout le sous-groupement destiné à être projeté. Tous les acteurs qui le composent y passent. Du grenadier-voltigeur au commandant du sous-groupement lui-même, du fantassin à l’infirmier, du démineur au pilote de tigre... La machine doit être parfaitement huilée ! L’année est rude, intense, et passe à toute vitesse.
À l’issue, nos soldats sont prêts. Prêts à partir. Prêts à donner leur vie pour le drapeau, ou ne serait-ce que pour leurs camarades à côté d’eux dans les rangs, lors de la revue des troupes avant le départ. Tous sont animés par ce sentiment de fierté, mêlé à l’envie d’accomplir son devoir. Frissons et larmes aux coins des yeux sont au programme de ce passage en revue, durant l’ultime discours d’un chef dont la seule mission à cet instant précis, n’est autre que de galvaniser la troupe. Et ça fonctionne ! Ils sont déterminés, prêts à en découdre. Prêts à souffrir et faire souffrir. Oui, mais physiquement. Physiquement seulement, car toute la préparation durant...
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